Même si le tout premier traitement de radiologie interventionnelle –une angioplastie endovasculaire par abord percutané réalisée en 1964– a déjà une cinquantaine d’années, cette pratique s’est imposée dans les années 2000. « Depuis l’embolisation des fibromes utérins (1995), puis des tumeurs bénignes ou malignes, ainsi que le traitement des tumeurs hépatiques par chimio-embolisation hépatique, le radiologue est passé de médecin dédié au diagnostic, à celui d’intervenant. C’est un véritable progrès dans le traitement de nombreuses affections », explique la Dr Audrey Fohlen (Caen).
Une formation chamboulée
Échographie, scanner et angiographie permettent non seulement de déceler et de caractériser une lésion mais aussi de la repérer afin de la traiter. Seul laissé pour compte à ce jour, l’IRM, examen non irradiant, car il faut du matériel amagnétique et une IRM ouverte. Ce sera donc peut-être l’enjeu de demain.
Le Collège des enseignants de radiologie française (CERF) a mis en place des modules de radiologie interventionnelle en visioconférence à l’échelle nationale, proposés par des experts et référents de ces techniques. Toutes les thématiques sont abordées : gynécologique, urologique, hépatique, digestive, pneumologique, etc. « Dans les centres, les radiologues ont mis en place des cours pour les étudiants en médecine car, en plus de former nos propres internes, il est essentiel que nos futurs correspondants sachent qu’il existe des alternatives à la chirurgie classique, d’autant qu’elles sont très intéressantes d’un point de vue médico-économique. En effet, ces techniques mini-invasives permettent, pour des indications bien précises, des durées d’hospitalisation plus courtes qu’avec une chirurgie conventionnelle, avec des résultats équivalents. C’est même la seule alternative pour les patients inopérables en raison de leurs comorbidités », conclut la Dr Fohlen.
D’après un entretien avec la Dr Audrey Fohlen, praticienne hospitalière, service d’imagerie médicale et de radiologie thérapeutique du CHU de Caen
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