Le Pr S. Christin Maitre a bien voulu, à l’issue de sa communication, répondre à nos questions.
LE QUOTIDIEN - Zoely concerne-t-elle les femmes et les jeunes filles dites « à risque » ?
Pr S Christin Maitre - Non, d’ailleurs, on pourrait dire que toutes les femmes sont « à risque » ! De plus en plus d’entre elles fument, de plus en plus sont en surcharge pondérale voire obèses. Or, Nathalie Bajos avait montré en 2010 qu’en cas d’obésité, il y avait trois fois plus d’IVG car les jeunes femmes avaient un problème de contraception même en l’absence d’autres facteurs de risque pouvant être considéré comme une contre-indication. Le problème étant d’ailleurs le même avec la pilule dite du lendemain.
Le risque veineux est redouté en cas de prise d’O/P à l’EE2. Qu’en est-il pour Zoely ?
Les différentes études ont montré que les accidents veineux thromboemboliques survenaient très vite, dès la première année de prise de contraceptif, plus pour la 3e génération et même pour la 4e génération que pour la 2e génération d’O/P à l’EE2.
À l’heure actuelle, aucune étude concernant NOMAC E2 n’a décrit la survenue d’accident veineux thromboembolique (3 000 femmes traitées pendant treize mois).
À ce sujet, il faut savoir toujours se méfier de l’apparition de migraines chez ces jeunes femmes.
NOMAC E2 n’est pas une pilule à réserver aux femmes à risque.
Ses effets dits « non gynécologiques » sur l’os et le cerveau sont intéressants : on ne constate pas de modification de l’ostéodensitométrie chez les utilisatrices mais cette pilule semblerait avoir une action bénéfique sur le cerveau. Cela sera, bien sûr, à vérifier par des études ultérieures.
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