Les inhibiteurs de PCSK9, ces biothérapies antilipémiantes, ont obtenu au « Journal officiel » fin juillet le remboursement dans de nouvelles indications, notamment en prévention secondaire cardiovasculaire.
Praluent (alirocumab) de Sanofi a obtenu le remboursement pour les patients adultes avec un antécédent de syndrome coronarien aigu (SCA) récent afin de réduire le risque cardiovasculaire lié à un taux de LDL-cholestérol non contrôlé malgré un traitement hypolipémiant optimisé comprenant au moins une statine à la dose maximale tolérée.
« Pour les patients ayant eu un SCA récent et restant non contrôlés malgré les traitements hypolipémiants disponibles, l'étude ODYSSEY OUTCOMES a montré le bénéfice clinique d'un traitement par alirocumab », a déclaré le Pr Philippe Gabriel Steg, chef du service de cardiologie à l'hôpital Bichat. Dans cet essai mené auprès de 18 924 patients, l'anti-PCSK9 a réduit la morbidité et la mortalité cardiovasculaire avec une diminution significative de 15 % des événements cardiovasculaires majeurs.
Jusque-là, Praluent, qui est commercialisé depuis 2018, était remboursé pour les patients adultes ayant une hypercholestérolémie familiale hétérozygote, insuffisamment contrôlé par un traitement hypolipémiant optimisé et nécessitant un traitement par LDL-aphérèse.
Quant à Repatha (evolocumab) d'Amgen, cet anti-PCSK9, le premier à avoir obtenu l'AMM, a obtenu le remboursement dans deux nouvelles indications : pour les patients atteints de maladie cardiovasculaire athéroscléreuse établie et pour ceux atteints d'hypercholestérolémie familiale hétérozygote sous LDL-aphérèse.
« Il existe en France de réelles situations d'impasse thérapeutique dans la prise en charge de patients à haut risque cardiovasculaire, avec des patients non contrôlés par les traitements existants », a précisé le Pr Atul Pathak, cardiologue à Toulouse.
Ces deux nouvelles indications en prévention secondaire ont été octroyées à partir des données de morbi-mortalité de l'étude FOURIER, qui a inclus près de 27 000 patients. Cet essai a montré que Repatha associé à un traitement optimisé par statine réduit significativement le risque d'événements cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral). L'étude montre qu'en diminuant davantage le LDL-cholestérol, on diminue de 20 % le risque de nouvel événement cardiovasculaire majeur (décès cardiovasculaire, infarctus du myocarde ou AVC). Cette nouvelle prise en charge vient compléter celle accordée en février 2018 concernant les patients atteints d'hypercholestérolémie familiale homozygote.
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