DES NEUROCHIRURGIENS texans de la Duke University viennent de tester un vaccin thérapeutique dans l’une des formes les plus agressives de glioblastome, le glioblastome multiforme. Les résultats de cet essai de phase II sont encourageants, puisque la survie était augmentée de 14,6 mois, passant de 26 mois dans le groupe vacciné (n=18) versus 15 mois pour les témoins (n=17). L’objectif était de tester l’effet de l’administration d’un vaccin avant le traitement standard (chirurgie suivie de radio- et de chimiothérapie). « Cette thérapie ciblée bloque un signal moléculaire contrôlant certains critères de malignité », explique le Dr Amy Heimberger, co-auteur de l’étude. Si la tumeur exprime en effet la variation génétique EGFRvIII, il n’y a que 5 % de chances pour que le patient vive deux ans ».
Tous les participants exprimaient la variation génétique EGFRvIII, qui est retrouvée dans un tiers des glioblastomes et dans d’autres cancers (poumon, sein, tête et cou). Le gène défectueux produit une protéine absente à l’état normal, qui favorise la croissance tumorale, les métastases et la résistance au traitement.
Sur les 11 récidives tumorales survenues chez des patients vaccinés, les cellules exprimant EGFRvIII avaient complètement disparu pour 9 d’entre elles, confirmant l’efficacité du vaccin à éliminer ce caractère d’agressivité tumorale.
La prochaine étape est de tester le vaccin, appelé CDX-110, dans un essai de phase III. Comme les glioblastomes sont sous l’influence de plusieurs signaux moléculaires, il serait nécessaire à l’avenir de développer des vaccins visant plusieurs cibles, si l’on veut limiter durablement le risque de récidives.
Journal of Clinical Oncology, octobre 2010.
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