« L’HYPOTHÈSE la plus vraisemblable est que le risque sanitaire lié à une exposition environnementale non professionnelle à l’amiante est inférieur au risque lié à l’exposition professionnelle », indique la Haute Autorité de santé (HAS) qui rend un rapport sur le risque sanitaire de l’exposition environnementale non professionnelle à l’amiante et sa prise en charge.
Aucune donnée ne permet d’affirmer qu’il existe un seuil d’exposition au-dessous duquel ce risque est nul. Toutefois, ajoute la HAS, pour les situations identifiées d’exposition environnementales faibles ou modérées à l’amiante, il convient de « rassurer les personnes exposées ». « Le bénéfice médical attendu ne justifie pas d’inquiéter les populations ayant pu être exposées à l’amiante et ne justifie pas non plus de leur faire subir des examens paracliniques de manière répétée dans le cadre d’une campagne de dépistage. »
En l’état actuel des connaissances et des pratiques médicales en France, le risque de survenue de cancers liés à l’amiante concerne essentiellement les personnes exposées à « un niveau intermédiaire fort ou élevé d’amiante », précise la Haute Autorité. L’exposition environnementale est définie comme une exposition à la pollution de l’air extérieur ou intérieur par des fibres d’amiante, « à l’exclusion des expositions professionnelles liées à un travail au contact de matériaux contenant de l’amiante ». Les situations visées sont les suivantes : site géologique d’affleurement de roches amiantifères, zones polluées lors d’opérations de démolition d’installations contenant de l’amiante, usure du revêtement routier contenant de l’amiante, exposition « intramurale » à de l’amiante en suspension dans l’air du fait, par exemple, de la dégradation de bâtiments qui en contenaient, ou même exposition liée aux activités de bricolage comme le changement de garnitures de freins ou la construction d’un abri de jardin en fibrociment... « Les professionnels de santé s’accordent sur le fait qu’il est, en 2008, impossible de proposer des estimations de risque pour la santé associé aux expositions environnementales à l’amiante pour la population française, qui permettraient de prédire des risques à venir, sur la base de données d’exposition à l’échelle populationnelle », conclut la Haute Autorité.
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