CERTAINES AVANCÉES récentes dans la détection et l’isolement de cellules tumorales circulantes ont permis à des chercheurs de détecter des cellules tumorales occultes. Les premières recherches ont été faites dans le cancer du sein métastatique. On a montré que le nombre de cellules tumorales dans le sang périphérique avant le traitement, est un facteur pronostique indépendant de la survie sans progression et de la survie totale. Il y a aussi une corrélation entre l’apparition de ces cellules circulantes pendant un traitement systémique et un accroissement de la mortalité.
Il y a peu de données concernant l’importance des cellules tumorales circulantes (CTC) chez des patientes ayant une maladie non métastatique. Le travail d’Anthony Lucci et coll. a été réalisé afin de clarifier ce point. Il est fondé sur des données prospectives.
L’étude présentée dans le « Lancet Oncology » a consisté à dénombrer les cellules circulantes au moment de la chirurgie définitive chez des patientes naïves de chimiothérapie, ayant des cancers aux stades 1 à 3. Les chiffres trouvés ont été corrélés à des caractères tumoraux standards. L’évolution à trente cinq mois a été évaluée : taux de survie et progression de la maladie.
Survie sans progression et survie totale.
Chez 302 patientes incluses dans l’étude, des CTC ont été identifiées pour 24 %. Les chercheurs trouvent que la présence de CTC prédit avec précision à la fois la survie sans progression et la survie totale. Avec une récidive chez 15 % des femmes testées positivement pour les CTC, et 10 de décès dans ce groupe au cours de la période d’observation. Les pourcentages correspondants sont de 3 % et de 2 % pour celles n’ayant pas de CTC.
Il y a une corrélation avec le nombre des CTC : dans le groupe ayant une concentration de 3 CTC ou plus pour 7,5 ml de sang, on observe un taux de 31 % de décès ou de rechutes.
Ces résultats laissent espérer que des tests sanguins pourraient permettre d’améliorer le diagnostic et le traitement de cancers du sein à des stades précoces, espèrent les auteurs.
À l’heure actuelle, les diagnostics des cancers aux stades précoces s’appuient sur l’analyse des ganglions lymphatiques. Leur ablation est assortie d’effets secondaires déplaisants. « Les analyses de CTC ne font pas partie des recommandations pour l’évaluation des cancers », précisent-ils.
The Lancet Oncology, en ligne le 6 juin 2012, Doi : 10.1016/S1470-2045(12)70209-7
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