La thérapeutique anticancéreuse a fait d’énormes progrès. Toutefois des rechutes peuvent survenir et certaines affections demeurent incurables. Certes, de grands espoirs sont nés avec les AC monoclonaux, les anti-PDL, et les cart-T cells. Hélas, je crains (avec l’expérience d’une soixantaine d’années en immersion médicale) que ces traitements (individualisés et coûteux par ailleurs) ne soient pas la solution définitive.
La rechute cancéreuse et la résistance acquise aux traitements peuvent résulter d’une sélection « darwinienne » de cellules d’emblée résistantes. Mais il semblerait plutôt s’agir d’une possibilité adaptative élevée des cellules souches cancéreuses. En tout cas, actuellement on ne voit pas la solution. Peut-on essayer une autre piste ?
On sait qu’il existe des virus oncogènes mais aussi des virus oncolytiques. Pourrait-on adapter des virus oncolytiques connus ou d’autres virus modifiés pour devenir agressifs in vitro contre des cellules cancéreuses en culture ? Les cellules cancéreuses HELA et KB (utilisées dans la fabrication de certains vaccins antiviraux) sont immortelles en culture. Elles pourraient servir de cibles à détruire par des virus oncolytiques ou devenus tels ; la multiplication virale anticancéreuse adaptée pourrait-elle alors servir de base à un traitement ?
Faisons un rêve…
N’étant pas spécialiste, je sollicite l’indulgence pour l’humble profane que je suis, de la part des oncologues, hématologues, ou virologues, si mon idée semble saugrenue, simpliste ou entachée d’inexactitudes.
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