Cancer du sein HER2- ou triple négatif

L’olaparib améliore la survie sans progression

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Publié le 16/06/2017
cancer sein

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Crédit photo : Phanie

OlympiAD est un essai de phase III, international, randomisé qui a comparé l’efficacité en monothérapie de l’olaparib (Lynparza, n = 205), un inhibiteur de PARP (iPARP), versus chimiothérapie (n = 97) chez des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique HER2- et porteurs de mutations BRCA germinales.

42 % de réduction du risque de progression

« C’est le 1er essai qui montre qu’un inhibiteur de PARP est supérieur au standard thérapeutique (chimiothérapie) en termes de survie sans progression (objectif principal) : 7 mois en faveur du bras iPARP contre 4,2 mois pour le bras chimiothérapie (HR = 0,58 ; IC95 % 0,43 -0,80 ; p = 0,0009) sur une médiane de suivi de 14 mois, soit une réduction du risque de progression ou de décès de 42 % », a indiqué le Dr Mark E. Robson (Memorial Sloan Kettering Cancer Center, New-York, États-Unis). « Ces résultats sont très encourageants en particulier pour les femmes présentant des tumeurs triples négatives, souvent très agressives et difficiles à traiter, et qui surviennent chez des sujets jeunes avec un pronostic vital péjoratif », a affirmé l’oncologue.

 

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Les patientes (âge médian de 44 à 45 ans) incluses dans l’étude OlympiAD avaient des tumeurs du sein HER2- ER+ et/ou PR+ ou un cancer du sein triple négatif, avec mutations BRCA. Elles avaient reçu moins de 2 précédentes chimiothérapies à base d’anthracyclines et de taxanes, les femmes ayant des récepteurs hormonaux positifs avaient reçu une hormonothérapie.

L'olaparib était administré à la dose de 300 mg deux fois par jour et la chimiothérapie laissée au choix du médecin (capécitabine, éribuline, vinorelbine). Le traitement était poursuivi jusqu’à progression. 56 % des patientes présentaient des mutations germinales de BRCA1 et 43 % des mutations de BRCA2, 1 % présentaient les deux mutations. 49 % avaient des récepteurs hormonaux positifs et 51 % étaient « triples négatives », 71 % des patients avaient reçu une première chimiothérapie ciblant les métastases et 28 % avaient reçu une chimiothérapie à base de platine en (néo)adjuvant ou à visée métastatique.

60 % de régression tumorale

Dans le bras olaparib, les tumeurs ont régressé pour 60 % des patientes comparativement à 29 % des patientes dans le bras chimiothérapie. Le taux de réponse objective était de 59,9 % dans le bras olaparib versus 28,8 % sous chimiothérapie.

L’olaparib est globalement bien toléré avec moins de 5 % d’arrêt de traitement pour toxicité et un nombre d’effets indésirables sévères (>grade 3) inférieur à la chimiothérapie.  Les données de qualité de vie globale sont en faveur de l’olaparib (p = 0,0035).

L’olaparib pourrait devenir une option thérapeutique pour les femmes présentant des cancers du sein HER2- avec mutations germinales BRCA et des tumeurs triples négatives. Les résultats d’OlympiAD sont insuffisamment matures pour que ce bénéfice se traduise pour l’instant en termes de prolongation de survie globale.

D’autres inhibiteurs de PARP sont en développement et des résultats encourageants ont été présentés à l’ASCO pour le talazoparib dans un essai de phase II et le veliparib dans une étude de phase III en association au carboplatine et à la chimiothérapie standard, en situation néoadjuvante dans les tumeurs du sein localisées triple négatives. Le veliparib n’a pas montré de supériorité sur la réponse histologique par rapport au bras carboplatine+chimiothérapie standard.

D’après la séance plénière et des communications orales dans le cadre du congrès ASCO 2017, étude publiée dans le New England Journal of Medicine.

Dr Sylvie Le Gac

Source : lequotidiendumedecin.fr