UN SONDAGE mené cet été par l’institut Curie auprès d’un millier de personnes sur la vie avec et après un cancer montre que 65 % des Français estiment que le cancer est une maladie que l’on guérit de mieux en mieux. Un indice solide qui grimpe même à 73 % chez les plus de 60 ans et dans les milieux les plus favorisés, mais qui s’effondre de moitiés chez les plus jeunes et les moins aisés.
« Plus inquiets, ils plébiscitent des prises en charge plus courtes et attendent beaucoup de l’ambulatoire », explique le Pr Pierre Teillac qui dirige l’ensemble hospitalier de l’institut Curie. Huit Français sur dix et plus précisément 85 % des femmes et des 35-49 ans préfèrent ce mode d’hospitalisation de jour. Face à ces attentes, le Dr Marc Estève, directeur médical, mesure l’importance des réorganisations en cours avant de livrer quelques chiffres. « Dans notre structure, 80 % des chimiothérapies, 90 % des radiothérapies et 40 % des chirurgies sont déjà proposées en ambulatoire. Avec les nouvelles techniques moins invasives, 60 % des actes en sénologie auront lieu dans ces conditions d’ici 2016 à l’institut Curie. »
Des spécialités en sophrologie, yoga, sport adapté ou encore hypnose semblent à la fois de plus en plus reconnues et appréciées des Français pour leur capacité à apporter un bien-être supplémentaire au patient, et même soulager certains effets secondaires des traitements des cancers. Désormais, deux Français sur trois, parmi lesquels 69 % de femmes considèrent que ces approches sont importantes en complément des traitements médicaux, et seulement 12 % les rejetteraient d’emblée. Les angoisses et les craintes qui peuvent envahir les patients dès l’annonce de la maladie imposent aussi la généralisation de soutien psychologique.
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