› Vos malades ont lu
LE FIGARO MAGAZINE
15 mai
FAUT-IL croire aux régimes alimentaires anticancers ? Le « Figaro magazine » ouvre le débat. « Certains aliments et nutriments réputés anticancer semblent connaître, au fil des recherches, le même destin que ces idoles d’un jour ou d’une saison condamnées à être bientôt précipitées aux oubliettes », explique la revue qui cite l’exemple du bêtacarotène, du lycopène ou du lait de soja. Pire, ces effets de balancier affectent jusqu’aux sacro-saints « cinq fruits et légumes quotidiens ». Une étude récente vient de montrer que le bénéfice de cette recommandation de l’OMS serait bien moindre que les 20 à 25 % de réduction de risques annoncée. Le résultat fait « l’effet d’une pierre jetée dans le jardin potager nutritionnel, venant nourrir le doute sur l’existence d’aliment santé », explique la revue. De plus, les spécialistes ne sont pas tous d’accord, à commencer par les habitués des Best sellers sur le sujet comme le Dr David Servan-Schreiber ou le Pr David Khayat qui vient de publier un ouvrage intitulé, « le vrai régime anticancer » aux Éditions Odile Jacob. Pour mieux éclairer ses lecteurs, le magazine a organisé la confrontation mais cette fois, entre le Dr Laurent Chevallier, médecin nutritionniste à Montpellier et le Pr Pierre Maraninchi de l’Institut national du cancer. Ce dernier met d’ailleurs en garde contre la vogue des livres sur les régimes anticancers. Les « personnes, fragiles sur le plan psychologique, risquent de prendre leurs recommandations un peu trop à la lettre et d’avoir des régimes terriblement déséquilibré », assure-t-il.
PLEINE VIE
Juin
Aliments anti-cancers des seniors
LE RÉGIME anticancer fait également la une du mensuel « Pleine vie ». « Si tous les spécialistes de la cancérologie s’accordent à dire qu’il faut manger mieux, leurs voix divergent quant à savoir de quelle façon. Et pour cause ! La nutrition n’est pas une science exacte », y est-il expliqué. Parmi ces voix, celles bien sûr des deux David, le Pr Khayat et le Dr Servan-Schreber et leurs deux ouvrages, « Le vrai régime anticancer » sorti il a quelques jours et « Anticancer, les gestes quotidiens pour la santé du corps et de l’esprit », édition enrichie de son précédent best-seller. Le premier s’attache à dédramatiser : « Il ne faut pas se mettre à table avec l’angoisse d’attraper le cancer en mangeant », souligne-t-il. Ce qui le conduit à prendre « ses distances avec certaines affirmations et préconisations, notamment celles de l’Institut national du cancer (INCA) », souligne la revue. Viande et vin rouge : « Ne les diabolisons pas ». Ses arguments : les études qui font un lien entre la consommation régulière de viande et le cancer proviennent, en grande partie des États-Unis où la nature de la viande n’est pas la même ni la façon de l’accompagner lors des repas. « Si le vin devait être cancérigène dès le premier verre, nous aurions tous développé un cancer », affirme-t-il. Le Dr Servan-Schreiber, lui, mise plutôt sur la synergie alimentaire : « mélanger tomate et brocoli ; ensemble, ils sont plus efficaces contre le cancer que séparément. » En revanche, le sucre est à éviter au maximum : « C’est un ferment pour la croissance des tumeurs », souligne-t-il.
SANTÉ MAGAZINE
Juin
À chacun son assiette
CINQ spécialistes de la nutrition sont allés faire leurs courses sous l’il attentif de « Santé magazine ». Le mensuel propose de les accompagner. Chacun d’eux présente son panier idéal composé de vingt aliments. Thé vert, anti-inflammatoire, extrait de romarin, qui réduit le risque de métastases, et curcuma qui freine leur progression, figurent dans le top 20 du panier anticancer du Dr David Servan-Schreiber. Le panier « Bon cur » du Dr Laurent Chevallier est, lui, composé d’aliments comme le curry, antioxydant, la salade de feuille de chêne, riche en vitamine B9, des foies de volaille bio, riche en vitamines B. Le Dr Jean-Michel Cohen, lui, a composé une assiette anti-diabète idéale : édulcorant, sirop d’agave, wasa fibres, céréales fibres plus, filets de poulet ou concombre. Des os robustes et des articulations bien huilées, le choix du Dr Catherine Serfaty-Lacrosière s’est porté sur des aliments riches en calcium (emmental, yaourts, eau minérale) ou en vitamine D et oméga 3 (saumon et sardines) et des nutriments anti-inflammatoires (poivre et gingembre). Pour finir, un panier « jouvence » concocté par le Dr Hervé Grosgogeat mêle des aliments alcalinisants à d’autres aux vertus inflammatoires. Dans son top 20, il faut noter la présence de poudre de piment (antioxydant), de kiwi (vitamine C), de myrtille (alcalinisante) ou de jus de grenade.
SCIENCES & AVENIR
Mai
Détecter la conscience
REPORTAGE dans le service de neurologie du Centre hospitalier universitaire de Liège, en Belgique. Le mensuel « Science et avenir » cherche à traquer les mystères de la conscience. Dans ce centre, l’équipe du Coma science group, dirigé par le Pr Steven Laureys, mène depuis treize ans des recherches pour tenter d’affiner le diagnostic entre état végétatif (EV) et état de conscience minimal (ECM) chez les sujets plongés dans le coma. « Au contraired’un EV, un patient en ECM ressent des émotions et perçoit la douleur, ce qui implique des traitements antalgiques puissants et un programme de rééducation », expliquent les chercheurs. Les patients qu’il reçoivent sont tous dans le coma à la suite d’une hypoxie (arrêt cardiaque) ou d’un traumatisme crânien, certains depuis plus de dix ans. Pendant une semaine, une batterie de tests parmi lesquels le coma recovery scale-revise, la nouvelle échelle d’évaluation, cherchera à établir un diagnostic complet. Les exercices répartis en 29 items et six sous-échelles (auditive, visuelle, motrice, oromotrice/verbale, communication et éveil) permettent, mieux que l’échelle classique de Glasgow de « détecter les variations subtiles des états de conscience ». Une étude réalisée chez 103 patients vus au centre a montré que « 41 % des 44 patients diagnostiqués EV se sont révélés être en état de conscience minimale ».
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024