Le cancer du sein est une maladie génétiquement hétérogène, variable d’une patiente à l’autre, au sein d’une même tumeur, et au cours de l’évolution métastatique. Or si les recommandations actuelles pour les cancers du sein avancés suggèrent de réaliser autant que possible des biopsies des sites métastatiques, c’est sans y coupler d’orientation thérapeutique. « L’information apportée par la présence/absence des marqueurs sur les métastases est en effet essentiellement pronostique. La permanence des deux cibles thérapeutiques principales (RE, HER2) n’est pas un élément prédicteur certain d’efficacité », rappelle Pierre Cottu (Institut Curie). Pour preuve, la résistance aux traitements hormonaux est surtout observée en présence de RE. Et l’expression de HER2 est le plus souvent conservée dans les métastases sans être un gage de sensibilité.
Plusieurs études prospectives destinées à préciser les indications de biopsie dans les cancers du sein avancés ainsi que des études sur l’impact clinique d’un ciblage thérapeutique sur analyses génomiques des biopsies sont donc en cours. Et l’étude des cellules ou de l’ADN tumoral circulant, alternatives moins invasives que la biopsie, pourrait ouvrir de nouvelles perspectives.
P. Cottu. Les variations géno-phénotypiques dans le cancer du sein vont-elles influencer le traitement ? Peut-on faire un traitement à la carte ?
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