LE PLAN CANCER 2009-2013 contient des « innovations essentielles », estime le HCSP, chargé de l’évaluation à mi-parcours du Plan. Ces innovations concernent le parcours personnalisé du patient et le volet social, ainsi que l’introduction de thèmes transversaux à vocation structurante : l’intérêt porté aux inégalités, aux facteurs individuels et environnementaux et au rôle du médecin traitant. Toutefois ces thèmes transversaux n’ont pas eu une traduction explicite dans les mesures, poursuit le HCSP.
Ainsi, « le renforcement du rôle du médecin traitant à tous les moments de la maladie est un axe transversal certes souhaitable, mais qui ne semble pas faire l’objet d’une explication suffisante pour permettre des avancées concrètes significatives », indique le HSCP qui estime nécessaire une réflexion « plus structurée » sur la place du médecin traitant aux différents moments de la maladie. À long terme, « il serait utile » de disposer d’évaluation sur les solutions qui ont eu des résultats concluants en terme d’organisation et de tirer des enseignements sur les modalités de partage des compétences et des expertises, de coopération des acteurs de santé, des nouveaux modes de rémunération, sur les conditions de succès de telles expérimentations et estimer les coûts de leur généralisation.
Inégalités sociales.
Autre exemple : la lutte contre les inégalités sociales de santé. « À l’exception de la mobilisation plus visible d’équipes de recherche sur cette thématique, les résultats à mi-parcours sont limités, en l’absence d’éléments structurants nécessaires au développement d’un tel objectif », résume le HCSP. Quant aux inégalités territoriales, il est « indispensable de développer encore la connaissance » sur leur importance, leur évolution et leurs déterminants. À cette fin, le HCSP souligne l’importance de systématiser la production, le partage et l’analyse de données territoriales sur le cancer et la cancérologie. Par ailleurs, le pilotage du Plan par un comité interministériel constitue « une avancée », écrit le HCSP. Mais elle reste « insuffisante » au regard des enjeux stratégiques du Plan, tempère-t-il. En l’absence de modalités organisées de dialogue entre le niveau national et les Agences régionales de santé, l’articulation entre le niveau national et le niveau régional et la mise en œuvre du Plan en région « peinent à s’organiser et restent segmentées ».
Le prochain comité de pilotage du Plan cancer, prévu le 18 juin, étudiera « les suites concrètes à donner à cette évaluation à mi-parcours », affirme l’Institut national du cancer. L’évaluation est consultable sur le site du Haut conseil (www.hcsp.fr).
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