L’Institut National du Cancer (INCa) réactualise les recommandations de 2009 sur la prise en charge des carcinomes canalaires in situ (CCIS) élaborées en collaboration avec la Société Française de sénologie et de pathologie mammaire (SFSPM). La justification de ce travail tient au fait que « depuis cette date, de nouvelles publications ont fait émerger des interrogations (...) sur les possibilités de désescalade thérapeutique dans la prise en charge du CCIS (...)» et également « du questionnement actuel sur le surdiagnostic (...) et son corollaire le surtraitement ».
Dans 90 % des cas, les CCIS sont diagnostiqués lors de la découverte d’une anomalie radiologique, dans le cadre d’un dépistage (organisé ou individuel). Selon les données 2010 du programme national du dépistage organisé du cancer du sein, les CCIS représentent 15,2 % de l’ensemble des cancers du sien dépistés. Malgré un bon pronostic avec une survie globale à 10 ans supérieure à 95 %, le taux de récidive invasive des CCIS peut atteindre 15 % selon le traitement.
12 questions cliniques
Les récentes recommandations de septembre 2015 répondent à douze questions cliniques. L’INCa indique que « compte tenu du faible niveau de preuve pur la plupart des questions, les recommandations proposées reposent principalement sur l’avis des experts du groupe de travail ».
Parmi les douze points abordés certains peuvent être distingués : il n’est pas recommandé de proposer une surveillance active comme alternative au traitement local; en cas de CCIS confirmé la radiothérapie est recommandée après traitement chirurgical conservateur (avec marges d’exérèse≥2mm) ; l’irradiation partielle mammaire n’est pas recommandée, des schémas hypofractionnés peuvent être discutés chez des patientes atteintes de CCIS à faible risque de récidive; en cas de mastectomie, il n’est recommandé de réaliser une irradiation complémentaire de la paroi thoracique; il n’y a pas assez d’arguments pour recommander une hormonothérapie par tamoxifène après chirurgie conservatrice ou mastectomie; le traitement de référence en cas de récidive (in situ ou infiltrante) est la mastectomie totale.
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