En cette rentrée, l'Institut national du cancer (INCa) et le ministère des Solidarités et de la Santé lancent deux campagnes d'information pour lutter contre le cancer du col de l'utérus et le cancer du sein.
La première s'adresse aux professionnels de la santé et vise à les sensibiliser aux modalités de prévention du cancer du col de l'utérus avec l'objectif d'éradiquer, à terme, ce cancer. L'INCa appelle les professionnels de santé à discuter de la vaccination contre le papillomavirus (HPV) et du dépistage avec les parents des jeunes filles et les femmes dès 25 ans. Si ces deux stratégies ont démontré leur efficacité et leur sécurité, elles peinent à toucher l'ensemble des populations cibles.
Ainsi, seules 23,7 % des jeunes filles de 16 ans étaient correctement vaccinées en 2018, et 40 % des femmes de 25 à 65 ans ne se font pas dépister régulièrement. Pourtant, l'augmentation de la couverture vaccinale et du dépistage permettrait de réduire l'incidence du cancer du col de l'utérus. La mise en place récente et progressive du dépistage organisé devrait contribuer à améliorer la participation.
Pour aider les professionnels de santé à engager le dialogue, l'INCa met à disposition sur son site divers documents pour mieux comprendre les interrogations et les freins des patientes, ainsi que des fiches pratiques sur la vaccination et le dépistage.
Vaccination HPV chez les garçons
La campagne pour le cancer du sein cible toutes les femmes. Le but : « leur faire prendre conscience des actions simples et quotidiennes qui s'inscrivent dans la lutte contre le cancer » comme savoir dire non à un verre d'alcool, prendre les escaliers et se faire dépister dès 50 ans. Le message de cette campagne : « La prévention, c'est tous les jours. Le dépistage, c'est tous les deux ans. »
En parallèle, l'Académie de médecine vient de publier un rapport sur l’évolution des programmes de dépistage organisé des cancers du sein, colorectal et du col de l'utérus en France, et émet des recommandations pour optimiser les performances de ces programmes.
L'Académie souhaite notamment un dépistage mieux ciblé. Pour le cancer du sein, elle recommande la poursuite de travaux scientifiques sur les scores de risque. Pour le cancer colorectal, elle estime que le dépistage est efficace pour les hommes de 55 à 75 ans et les femmes de 60 à 80 ans, alors que le programme s'adresse aux 50-74 ans. L'Académie se positionne par ailleurs en faveur de la vaccination HPV de tous les garçons.
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