COMME l’a rappelé le Dr Mitra Boolell, Directeur Médical de BMS France, la stratégie « du collier de perles » a permis à BMS d’avoir un accès rapide à des plateformes biotechnologiques, hématopathies malignes, tumeurs solides). Des acquisitions (Adnexus, Medarex…) faites en préservant l’indépendance des Biotechs afin de préserver leur capacité d’innovation.
Trois ans plus tard, cette stratégie s’est avérée payante : en 2011 BMS dispose d’un pipeline d’une soixantaine de molécules en développement dont 7 en phase avancée, les produits biologiques représentant le tiers des molécules en développement. En 2010, BMS détient le record du nombre de demandes d’AMM, aux USA et en Europe.
L’oncologie en tête.
L’engagement de BMS n’est pas nouveau, avec en particulier la commercialisation de Taxol mais le cap mis sur les biotechnologies a considérablement élargi le champ d’action du laboratoire avec près de 15 produits en phase II, comportant des molécules immuno-oncologiques, des antiangiogéniques, des thérapies ciblées ou encore un inhibiteur de Rak-kinase.
Deux molécules font particulièrement l’actualité, Sprycel (dasatinib) qui a obtenu l’AMM en première ligne de traitement de la leucémie myéloïde chronique et qui est aujourd’hui étudié dans le cancer de la prostate. Et, surtout Yervoy (ipilimumab), anticorps monoclonal CTLA-4 qui a transformé le pronostic du mélanome au stade avancé ; déjà lancé aux Etats-Unis, il devrait l’être en France dans les prochains mois et fait déjà l’objet d’une ATU enrôlant plus de 640 patients.
Beaucoup d’autres molécules innovantes devraient suivre, à commencer par le brivanib (antiangiogénique) qui fait l’objet d’une vaste étude de phase III dans le carcinome hépatocellulaire.
La place de la France.
Le Dr A. Oukessou, directeur médical oncologie-hématologie a tenu à souligner la place privilégiée de la France dans ce vaste programme de R et D : avec 486 centres impliqués dans 81 études cliniques, la France participe à 80 % des essais de phases II et III, se situant au 2e rang dans le groupe BMS pour les inclusions.
(1) Conférence de presse organisée par BMS
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024