René Frydman reçoit le professeur Didier Dreyfuss, chef du service de réanimation médico-chirurgicale de l’hôpital Louis Mourier de Colombes, et enseignant d’éthique médicale. Il participera au colloque Gypsy, ouvert à tous qui se tiendra les 9 et 10 décembre à la nouvelle faculté de Médecine, 45 rue des Saints-Pères à Paris dont le thème est : L’intranquillité, du déni à la réalité ?
L’intranquillité dit Fernando Pessoa est le mémorial des limbes, entre vie et mort. Telle est la situation du réanimateur.
La proportion des belles victoires est de 75 à 85 % des patients. Mais la réanimation se préoccupe également de l’après : du travail sur les alarmes, du bruit, de l’environnement lumineux car la sortie de réanimation peut s’accompagner de séquelles psychiques, de troubles du sommeil. ..
Une autre chose est prise en compte, l’ouverture du service à toute heure pour les visites de l’entourage qui semblent si importantes, et qui changent la relation des médecins aux proches du patient.
Les réanimateurs sont confrontés parfois à la vie maintenue artificiellement alors que le cerveau est détruit.
Comment aborder cette période de fin de vie l’intranquillité de l’entourage des patients, de l’équipe soignante face à des pratiques discutables (euthanasie, accès à la sédation ou encore arrêt du traitement).
Qu’est-ce qu’une personne de référence, comment lui parler avec tact, obtenir des informations, tenir compte de la volonté pas toujours exprimée par le patient.
Se posent alors en cas d’issue fatale inéluctable, les questions de dons d’organes : autre intranquillité pour les médecins et les familles. Ce n’est pas l’équipe soignante qui vient de s’occuper du patient qui peut discuter de cette question avec la famille mais une équipe de coordination des greffes. Cela ne supprime pas les interrogations sur ce nouveau rite de passage vie-mort-vie.
L’homme est le seul être vivant qui se sait mortel, la rencontre du religieux à ce moment clé est fréquente. Respecter les volontés dans un cadre laïc, l’hôpital, voilà aussi l’imprévu qui, en dehors des gestes techniques, interroge l’équipe médicale.
Ecoutez l'émission :
LES ÉMISSIONS À VENIR :
13 décembre : Isabelle LEVY, écrivain, auteur de nombreux ouvrages dont « Menaces religieuses sur l’hôpital»(Presse de la Renaissance). Rites, culture et religions chez les blouses blanches.
20 décembre : Hélène MERLE-BERAL, médecin hématologiste, auteur du livre « 17 femmes prix Nobel de sciences» (Odile Jacob). Réflexion sur le genre dans la recherche scientifique.
27 décembre : Maurice Bellot, moine bénédictin, ancien exorciste officiel de l’Eglise catholique en Ile-de France et Alberto Velasco, psychiatre et psychanalyste auteurs d’un livre nourri de leurs expériences : « Le diable, l’exorciste et le psychanalyste » (Editions Favre). Un éclairage sur leurs pratiques conjointes pour combattre Le Malin.
3 janvier 2017 : Bruno HALIOUA, dermatologue et historien de la médecine. Une œuvre de mémoire qui relate les procès des 177 médecins nazis jugés à Nuremberg en 1946-1947.
10 janvier 2017 : Amine BENYAMINA, psychiatre addictologue à l’hôpital universitaire Paul Brousse. Interdire, accompagner : le chemin étroit.
Les discussions du soir avec René Frydman sur France Culture
Réanimateur médical, un exemple d’intranquillité
Publié le 07/12/2016
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Didier Dreyfuss
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Source : lequotidiendumedecin.fr
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