Partant de l’idée que la santé est « un formidable moteur de cohésion sociale, porteur de sens et de croissance économique », le think tank croît à l’innovation et le fait savoir. D’inspiration libérale et proche des milieux économiques, il fait appel toutefois à de nombreux intervenants « plus étatistes ou sociaux ». En quatre chapitres principaux autour de l’accès aux soins et aux technologies ainsi qu’aux questions de financements de la santé, les Echos appliquent leurs remèdes. En espérant ne pas prêcher dans le désert.
Souplesse mais reconnaissance
Il s’agit de creuser le chantier des parcours de soins de malades. Pour ce faire, la médecine libérale doit être aidée. Pour changer et évoluer vers ce que les jeunes professionnels désirent. Il s’agit, comme un certain nombre de médecins le demandent, de leur accorder un mandat de santé publique. Les Echos prônent toujours un hôpital allégé et moins coincé par les statuts de leurs agents. L’argumentation est certes ancienne. Mais il s’agit maintenant de profiler la bonne organisation dans les régions. Coincés entre les GHT (groupements hospitaliers de territoire) et les CPTS (Communautés professionnelles de territoire de santé), les ARS doivent piloter des organisations qui ne devraient plus s’ignorer. Il faut donc « afficher une forte volonté de régionalisation » et renforcer les articulations entre les acteurs. Plus curieusement, les Echos ne poussent pas à la création des Ordam, ces objectifs régionaux de dépenses de soins. Or sans budget point de salut.
Quant au prix des médicaments et du dispositif médical, le think tank s’en alarme mais reste prudent. S’il dénonce les coûts très élevés de certains produits et techniques médicales… il en appelle aux politiques pour décider. Mais il prend bien la mesure des changements portés par le progrès médical et les innovations technologiques. Qu’il ne conviendrait pas de refuser ou de ralentir. Le leader de la santé de la droite de gouvernement, Arnaud Robinet (Les Républicains) voudrait pour sa part supprimer la dyarchie État-assurance maladie. Mais pour autant, il ne propose pas la création d’une agence globale pour gérer l’ensemble. La position du socialiste Olivier Véran ne semble pas très différente sur ce point. À approfondir.
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