Un an après avoir occupé les premiers rangs des mouvements contre la loi de santé, l’UFML revient sur le devant de la scène. Dans une salle attenante au Val-de-Grâce, l’association de médecins a présenté, ce mercredi 30 mars, son « new deal pour la santé ». Il s’agit d’un ensemble de propositions abordant divers aspects du système de santé, du « parcours de soin et territoire » à la « juste revalorisation de la santé » en passant « l’intégration des nouveautés technologiques au service de la santé ». Rassemblées sous l'intitulé combatif "Résiste", cet ouvrage est à la fois un recueil de notes publiées entre 2013 et 2015 par les membres de l’UFML à propos de la réforme Touraine et "un new deal" qui vocation à être discuté et amendé pour prendre la forme d’un livre blanc. Jérôme Marty, à la tête de l’UFML, compte bien le finaliser à horizon six mois, un timing qui coïncide avec l’entrée en campagne de candidats à la présidentielle.
Les propositions de l’UFML ne devraient toutefois pas tarder à faire parler d’elles. Ne serait-ce qu’en raison de son souhait d’acter « la fin du système conventionnel » actuel. Il s’agirait de le remplacer par une « nouvelle convention (…) constituée d’un secteur unique ». En matière de rémunération, « le médecin appliquera par défaut des honoraires alignés sur la réalité économique de la gestion des cabinets et en harmonie avec les tarifs appliqués en Europe ». Ce qui, d’après les calculs de l’association, devrait conduire le tarif de la consultation « autour de 50 euros ».
Du côté de la formation des médecins, l’UFML propose de mettre le paquet pour « tenir compte des changements et de la révolution médicale (médecine prédictive, génomique, médecine 4.0, NBIC). Et suggère, en ce sens, d’ouvrir l’enseignement « à d’autres compétences que les seules compétences médicales et être assuré par des chercheurs ingénieurs et informaticiens ». Quant aux déserts médicaux, le remède proposé par l’UFML est pour le moins consistant : « une tarification de relance sur trois ans (…) à hauteur des tarifs de gardes de week-end avec prise en charge à 100 % des habitants des zones désertifiées ».
Plusieurs personnalités ont pu donner leur point de vue, dès mercredi soir, sur l’état du système de santé. Jérôme Marty attendait en effet, « Hervé Mariton, Nathalie Kosciusko-Morizet, des gens de l’équipe de Juppé, peut-être des gens de l’UDI ». Etaient également annoncés l’économiste Frédéric Bizard, qui préface l’ouvrage, Alexandre Jardin et même Thomas Dietrich, que certains considèrent déjà comme lanceur d’alerte.
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