Les médecins des centres de santé, en congrès à Paris, veulent aussi être épaulés par des assistants

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Publié le 10/10/2018
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Crédit photo : VOISIN/PHANIE

L'Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS), présidée par le généraliste Dr Eric May, se réunit en congrès à l'ASIEM, dans le 7e arrondissement de Paris jeudi 11 et vendredi 12 octobre (programme ici). La ministre de la Santé Agnès Buzyn est attendue vendredi matin, en ouverture de la journée. Cela fait 5 ans qu'une ministre de la Santé n'était pas venue à ce temps fort de des centres de santé, depuis la visite de Marisol Touraine en 2013.

« Cela montre une reconnaissance importante du gouvernement et l'importance des centres de santé dans le système de soins primaire français », se réjouit le Dr May. L'USMCS espère qu'Agnès Buzyn apportera des réponses sur la possibilité pour les centres de bénéficier de certaines mesures du plan santé. Les médecins des centres de santé souhaitent par exemple pouvoir eux aussi être épaulés par des assistants médicaux. « Cette mesure semble écrite avant tout pour nos confrères libéraux. Or nous travaillons en équipes de soins coordonnées et nous avons des besoins d'assistance administrative et médicale » prône le président de l'USMCS.

Quelle place dans les CPTS ?

Les centres de santé veulent également être des acteurs à part entière des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS). « Un certain nombre sont déjà parties prenantes ou à l'initiative de CPTS. C'est important pour nous d'être identifiés comme tel », explique le Dr May. Le congrès pourrait aussi être l'occasion de demander des précisions à la ministre sur les 400 généralistes salariés qui seront recrutés en urgence dans les hôpitaux de proximité et dans les centres de santé. Le gouvernement est pour l'instant très vague sur le sujet et l'USMCS s'impatiente : « C'est la seule mesure du plan où nous avons été cités nommément, nous sommes donc très attentifs au futur statut de ces médecins », prévient le Dr May. 

Les médecins réunis à Paris auront deux jours pour défendre l'exercice salarié. Dans un contexte de désertification médicale, le Dr May estime que le centre de santé « est la meilleure réponse sanitaire, en termes d'aménagement du territoire et de soins primaires ». Selon lui, le salariat pourrait permettre de redonner de l'attractivité dans certains territoires en mal de médecins. « Le jeune médecin, quand on lui demande de s'installer tout seul en entreprise libérale là où il n'y a plus d'acteurs, il refuse. Par contre, en créant un centre de santé qui rassemble plusieurs acteurs du territoire, vous avez toutes les chances de réussir », revendique le généraliste de Malakoff.


Source : lequotidiendumedecin.fr