Hospitalisation privée

La FHP monte le ton à l'approche de la campagne tarifaire

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Publié le 16/02/2023

Lamiine Gharbi
Crédit photo : Mario Sinistaj

Après l'industrie pharma, c'est au tour de la FHP d'exprimer sa colère. Pour l'instant, Lamine Gharbi a recours à l'euphémisme. « La période est désagréable », lâche le président de la FHP (Fédération de l'hospitalisation privée) lors d'une conférence de presse le 14 février. Mais le ton peu à peu monte. Révélant que la FHP a appris par la presse l'octroi de 600 millions d'euros supplémentaires réservés aux seuls établissements publics et à leurs agents, Lamine Gharbi reconnaît : l'annonce « nous a choqués ». En attendant, la présentation de la campagne tarifaire qui devrait intervenir en mars comme chaque année, cristallise toutes les attentes. La FHP demande une hausse des tarifs des GHS (groupes homogènes de séjour) de +4,7 % pour le MCO. Le montant de l'Ondam voté en LFSS est également au centre des revendications de l'hospitalisation privée. L’impact de l'inflation selon une étude de la FHP devrait représenter un surcoût de 3,4 milliards d'euros en 2023. Or la LFSS a provisionné un montant de 2,1 milliards d'euros pour financer l'inflation. Il manquerait donc 1,3 milliard. Sur ce montant, « 500 millions devraient bénéficier à l'hospitalisation privée compte tenu du poids respectif des secteurs public et privé et de leurs structures de coûts relatives ». Enfin, il faudrait prévoir une enveloppe supplémentaire afin de revaloriser les salaires des soignants. Si rien n'est réalisé, les salariés perdraient plus de 4 % de pouvoir d'achat sur la période 2021-2023. Mais au-delà de ces revendications financières, la FHP dénonce une absence d'équité de traitement entre secteurs public et privé. Le mot est revenu à plusieurs reprises au cours de la conférence de presse. On serait revenu à l'époque où Marisol Touraine était à la tête du ministère de la Santé même si non nom n'a pas été prononcé. Quant à la qualité des échanges avec la DGOS, elle ne serait pas optimale, notamment sur la diffusion des données disponibles. Bref, la température grimpe. Un coup de chaleur n'est pas exclu autour de mars.

FHP

Source : lequotidiendumedecin.fr

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