Alors que l'Europe représente un dixième de la population mondiale, elle totalise un quart des cas de cancer. En 2020, année de transition pour la France puisque le troisième plan cancer (2014-2019) a simplement été prolongé, 2,7 millions d'Européens ont été atteints par la maladie et 1,3 million en sont décédés. Si aucune mesure importante n'est prise pour enrayer cette vague, le nombre de morts augmentera de 24% d'ici à 2035, ce qui fera du cancer la première cause de mortalité en Europe, selon un rapport de la Commission européenne présenté le 4 février. Censée donner de la visibilité, la stratégie décennale sur dix ans, présentée par le président Macron le 4 février à l'IGR, a pour objectif de diminuer de 40 % le nombre de cancers évitables d'ici à 2040, soit 60 000 nouveaux cas en moins chaque année d'ici à vingt ans. Quatre nouveaux cas de cancer sur dix seraient évitables. En France, les financements dédiés vont augmenter de 10 % par rapport au plan précédent, soit 1,7 milliard d'euros pour la période 2021-2025. La moitié de ce montant sera porté sur la recherche. Quant à Bruxelles, « L'Europe peut mieux faire », indique le rapport de la Commission. Le plan européen pour vaincre le cancer présenté par cette dernière et financé à hauteur de 4 milliards d'euros servira à financer des programmes incitatifs dans les Etats membres et à soutenir des projets multinationaux. Il sera articulé autour de quatre domaines clés, la prévention, la détection précoce, le diagnostic et le traitement, l'amélioration de la qualité de la vie.
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