La prestation très attendue de François Hollande sur France Inter lundi matin n’aura fait l’impasse ni sur la grogne des médecins libéraux, ni sur la future loi sur la fin de vie, deux sujets qu’il était d’ailleurs attendu qu’il aborde. Sur la grogne des médecins libéraux, le président a expliqué comprendre les inquiétudes des médecins au sujet de la généralisation du tiers-payant. "Je comprends les médecins qui disent qu'il ne faut pas que ce soit compliqué. C'est toujours la même chose, il ne faut pas que ce soit compliqué et il ne faut pas qu'on soit remboursé à la Saint-Glinglin. Ils ont parfaitement raison les médecins, il faut qu'on puisse être capables d'être beaucoup plus simples, beaucoup plus efficaces, mais c'est quand même une avancée", a-t-il déclaré, rappelant son approbation de principe à cette réforme déjà évoquée le 14 juillet dernier.
Comme il l’avait fait lors de ses vœux aux Français, mais de façon plus détaillé, François Hollande est ausi revenu sur la question de la fin de vie. Le droit à une "sédation profonde" jusqu'au décès et la possibilité pour toutes les personnes de donner des "directives à tout moment" constituent "deux avancées majeures (...) qui permettront de faire franchir une étape importante dans les droits et les libertés de notre pays", a dit le président à propos des propositions de Jean Léonetti et de Alain Clayes. "Toute personne pourra émettre des directives à tout moment" pour "dire ce qui doit être fait dans les circonstances où cette personne pourrait être en fin de vie et subir des traitements qui sont insupportables", a-t-il encore développé. Et "même s'il n'y a pas eu de directive anticipée", "dans une situation incurable et des souffrances insupportables", il sera alors "possible, à certaines conditions, de faire entrer le patient en sédation profonde".
François Hollande a souligné que les propositions des deux députés, "je les fais miennes" car "je pense que c'est la bonne position" pour "trouver une solution de rassemblement". Pour autant, il ne clôt pas le dossier pour la suite : "Le suicide assisté, c'est une autre demande, alors même que la mort n'est pas proche (...) Peut-être y aura-t-il une nouvelle étape plus tard mais je considère que là, dans le moment où nous sommes, avancer avec les directives anticipées et permettre l'accompagnement de la mort (...) c'est un point très important", a estimé le président.
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