Comment répondre aux urgences dictées par l'actualité tout en inscrivant l'action de la Haute Autorité de santé (HAS) dans le temps long de l'institution ? Le nouveau plan stratégique 2019-2024 avec ses six priorités s'efforce de résoudre cette quadrature du cercle et n'esquive pas les critiques récurrentes qui lui sont adressées. En témoigne la priorité n°1 axée autour d'un accès rapide et sécurisé à l'innovation. Souvent accusée d'en retarder l'accès par les industriels, la HAS réplique en distinguant l'innovation utile de celle qui le serait moins. Et explique les différences observées entre la France et ses partenaires européens sur les délais d'accès à l'innovation par les longues négociations entre le CEPS et les producteurs de produits de santé. La Commission de transparence (HAS) en aucun cas ne serait impliquée. Quant à l'exigence de sécurité, elle est exprimée par la déferlante médiatique de la semaine sur les dispositifs médicaux. La nouvelle réglementation européenne en application en 2020 permettra-t-elle de régler définitivement ce problème ? « C'est un progrès. Mais cela ne règle pas tout », souligne Dominique Le Guludec, présidente de la HAS. La présence renforcée des usagers au sein des instances de délibération, au-delà du politiquement correct, permettra peut-être de réduire la tension observée entre exigence de rapidité et de sécurité. L'engagement des patients sera favorisé par la création d'un comité permanent où ils sont appelés à siéger.
La mise en oeuvre de parcours de soins est une autre priorité du moment. Celui de la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) est en cours d'élaboration et devrait être publié dans les premiers mois de 2019. Outre une revue de la littérature, il proposera des indicateurs de qualité et doit servir de modèle pour d'autres pathologies. Un parcours du cancer du sein en collaboration avec l'Inca est également programmé.
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