Deux fois plus de MSU

« Du coup, mon travail de thèse s’est concentré sur la diffusion du site Internet en Aquitaine pour tous les moyens possibles. » Elle fait donc connaître medecinmsu.fr grâce aux différentes institutions du département : l’Ordre, l’URPS, le département de médecine générale, le collège des généralistes enseignants, la fédération des maisons et pôles de santé, certains syndicats. « Nous sommes aussi passés par les réseaux sociaux car cela permet de toucher une autre tranche de la population plus jeune », souligne-t-elle. Après une diffusion d’un an, le travail porte ses fruits puisqu’en septembre 2017, le département recrute 65 nouveaux MSU, « le double des années précédentes ». Difficile d’associer avec certitude ce pic de recrutement au site mais il a probablement joué un rôle important. Et le collège des généralistes enseignants d’Aquitaine semble le penser également puisqu’il a décidé de continuer à s’occuper du site au-delà de la thèse d’Aude Vandenbavière, en le finançant et en poursuivant sa diffusion. « Les audiences et le recrutement continuent à bien fonctionner », précise le Dr Vandenbavière.

Faciliter l'administratif

Alors quelles informations peut-on avoir sur le site et la page facebook « medecinmsu » ? « On peut y retrouver les réponses aux questions fréquentes, cela peut permettre de rassurer les médecins. C’est un peu comme une preuve à l’appui pour des MSU pour recruter d’autres MSU », explique Aude Vandenbavière. Le descriptif des différents types de stage et les témoignages vidéos d’étudiants ou de maîtres de stage sont également consultables. « En plus les modalités ont changé il y a peu, le délai d’installation pour devenir MSU est plus court et les collaborateurs et remplaçants fixes peuvent aussi accueillir des internes mais beaucoup l’ignorent », précise le Dr Vandenbavière. Les médecins peuvent aussi télécharger sur le site tous les papiers administratifs nécessaires pour devenir MSU à Bordeaux et à Nice. « L’Alsace est aussi intéressée pour pouvoir apparaître sur le site avec ses propres modalités administratives », précise-t-elle, avant peut-être encore d’autres régions.

Sur les réseaux sociaux et sur le site, la jeune généraliste a mis en ligne une websérie décalée « Adopte un interne ». « Au milieu de ma thèse, les choses commençaient un peu à s’essouffler, ces vidéos un peu humoristiques ont permis de relancer le site. Elles ont bien fonctionné », explique-t-elle.

[VIDEO] Adopte un interne

 

Même après avoir terminé son travail de thèse, Aude Vandenbavière continue de faire, dès qu’elle en a l’occasion, la promotion de ce site car elle considère que les stages ambulatoires sont un élément essentiel pour demain. « C’est clairement un des moyens qui permet de trouver des solutions aux déserts », estime-t-elle.