Alors que la polémique enfle sur le traçage des données via la future application StopCovid qui devrait permettre (si elle est vraiment mise en œuvre) de répertorier les contacts entre les utilisateurs de Smartphones pour pouvoir prévenir ceux qui ont croisé un porteur du virus, le commissaire européen Thierry Breton vient alimenter le débat. Il met en garde les deux Gafam Apple et Google qui avaient annoncé une collaboration inédite pour que les smartphones dotés de leurs systèmes d'exploitation respectifs (IOS et Android) puissent communiquer entre eux via la technologie Bluetooth, et permettent ainsi d'utiliser des applications de traçage des contacts. Selon lui, ces applis ne devront pas être développées par les Gafa, mais par les pays européens eux-mêmes. Et d'enfoncer le clou : "Cette collaboration entre les deux géants doit s'arrêter à cette possibilité d'échange d'informations et ne pas aller plus loin. Il faut que les deux Bluetooth puissent se parler, c'est tout ce qu'on leur demande (...) On ne leur demande pas (à Google et Apple) de faire eux-mêmes les applications." Certains responsables français soupçonnent Google et Apple de vouloir imposer en Europe des applications "clefs en main" fonctionnant selon des principes qu'ils auront eux-mêmes arrêtés et sans que les États en aient la maîtrise. Alors que le gouvernement a demandé à l'Assemblée nationale et au Sénat de débattre du sujet les 28 et 29 avril prochains, le secrétaire d'État au numérique Cédric O a indiqué au Sénat lundi qu'il avait "bon espoir" que l'application française, baptisée StopCovid, puisse être prête pour le début du déconfinement en France le 11 mai, "si notamment Apple (lève) les barrières techniques au développement de l'application".
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