Le progrès touche toutes les couches sociales, et tous les professionnels. À ce titre, le médecin doit prendre en compte ces changements qui peuvent lui améliorer sa pratique professionnelle, et lui permet d’avoir en quelques clics une ouverture sur les recommandations et les conseils sur tel ou tel sujet. Cependant, comme dans les films de fiction, cet outil peut avaler son créateur et être la source de propos ou de comportements parfois inadéquats.
C’est ainsi qu’un confrère (à tort ou à raison) a été vilipendé via les réseaux sociaux. Il avait (selon la fille de la patiente en EHPAD) mal pris en charge sa mère (voir l'article du « Quotidien »). Avoir cette idée c’est tout à fait naturel, et nous y sommes régulièrement confrontés. Malheureusement, manifester son courroux (et parfois de manière peu académique) sur un réseau social demeure très critiquable. Le patient, de cette façon, expose sur la place publique ses récriminations à l’égard d’un confrère sans avoir d’avis contradictoires.
On va même plus loin, car il est actuellement possible pour ce dernier de donner une notation sur la qualité des prestations d’un médecin et évaluer sa compétence. Est-il juste d’accepter une telle évaluation ? Les patients peuvent-ils connaître les qualités professionnelles (de manière générale) d’un praticien ?
Dans le cas de l’EHPAD, notre collègue a décidé de passer à l’action, et de porter plainte vis-à-vis de la fille de la pensionnaire de sa maison de retraite. Je salue cet acte qui, je l’espère, va permettre de modifier le comportement des patients pouvant, via les réseaux sociaux, faire la pluie et le beau temps. Il est important lorsqu’une critique est formulée, qu’un débat contradictoire puisse avoir lieu.
Tous ces propos ont pour but de mettre en avant les travers d’une informatisation que nous ne pouvons plus (ou difficilement) contrôler. Notre législateur doit rapidement prendre position sur ce sujet quelque peu perturbant, et redonner plus de droits aux professionnels de tout poil injustement critiqués.
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