Les patients ont bien évidemment entendu parler de e-santé ces dernières années mais ils n'en sont pas pour autant de gros consommateurs. C’est ce que révèle une enquête réalisée par Odoxa sur Internet début février*. Pour 63 % des sondés, le développement de la e-santé est davantage une source d’espoirs que de craintes. Cette proportion est plus forte chez les hommes (68 %), les 18-24 ans (72 %) et les CSP + (70 %), les seniors étant, bien que majoritairement positifs, un peu plus craintifs (55 %). Et face au développement tous azimuts de ces dernières années, les Français appellent de leurs vœux une prise en charge par le secteur public, pour éviter les dérives et abus. 65 % considèrent ainsi qu’un développement efficace dépendra d’une coopération des secteurs public et privé, 24 % misent sur le secteur public uniquement et 10 % sur le secteur privé.
Même si les Français ont une appréhension globale de la e-santé, dans le détail ils ne connaissent pas forcément les innovations qui s’y rattachent. En effet si la télémédecine et les objets de santé connectés leur sont familiers pour les trois quarts d'entre eux, ils sont beaucoup moins nombreux à savoir ce qu'est la chirurgie augmentée (37 %) ou le big data (28 %).
Une fracture générationnelle
Et de la connaissance à l’utilisation, il y a encore un pas que beaucoup de Français n’ont pas franchi. 63 % des sondés répondent n’avoir jamais utilisé des objets et applications connectés pour suivre leur santé ou leur activité physique, 27 % le font de temps en temps et 10 % très souvent. Mais il existe une vraie fracture générationnelle, puisque les jeunes, eux, ont déjà bien intégré ces usages. 60 % des 18-24 ans déclarent ainsi se servir des applis et objets connectés.
* Ce sondage a été réalisé en ligne les 7 et 8 février sur un échantillon représentatif de 982 personnes en France, selon la méthode des quotas, pour le compte d'entreprises (Microsoft et le cabinet de conseil Saegus) et de médias (BFM Business, L'Usine Nouvelle, le magazine Stratégies et le site 01net).
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