Le Territoire de Belfort a décidé lui aussi de faire appel aux internes pour lutter contre la pénurie de médecins sur le département. Ce mardi la préfète a signé un arrêté permettant aux généralistes de recruter des internes en tant que « médecin adjoint ». À l’origine, ce statut est applicable dans les zones géographiques avec des fortes variations saisonnières de population, à la montagne ou dans les stations balnéaires par exemple. Mais depuis un an, il a vocation à devenir aussi un recours en cas de désert médical. Il y a un an, c’est en effet l’Eure-et-Loir qui en premier a fait appel à ce dispositif.
Le médecin adjoint permet à des internes non thésés, ayant suivi et validé la totalité du 2e cycle et une partie du troisième, d’aller prêter main-forte aux généralistes à leur cabinet.
Un local mis à disposition de l'interne
L’interne exerce en même temps que le généraliste et non pas en remplacement, dans un local mis à sa disposition dans le cabinet ou la MSP. Il accueille, examine et prescrit seul aux patients. Les internes sont recrutés sur un contrat de trois mois, renouvelable une fois. Ils participent aux charges du cabinet et reçoivent l’ensemble des honoraires des consultations qu’ils effectuent.
Le Territoire de Belfort, où près d’un quart des praticiens a plus de 65 ans, a donc décidé de tester à son tour cette solution, en espérant que la courte expérience donne envie aux internes de revenir s’installer. Malgré tout, la préfète Sophie Elizéon reste lucide et dit ne pas attendre de « miracle ». « En revanche, il faut pouvoir multiplier divers types de solutions », explique-t-elle à France Bleu. Le département lorgne notamment l’expérience menée par le voisin du Doubs avec le cabinet éphémère de Pontarlier qui rencontre un franc succès.
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