La désertification médicale avance aussi en Bourgogne Franche-Comté. À l’image des autres régions, le zonage médecin a été révisé en début d’année pour prendre effet le 16 mars pour l’ensemble des départements.
C’est désormais 76,1 % de la population bourguignonne et franc-comtoise qui habite dans une zone à faible densité médicale et où les médecins sont donc éligibles aux aides à l’installation.
Dans le détail, 36 % de la population habite dans une zone d’intervention prioritaire (ZIP) et 40,1 % en zone d’actions complémentaires (ZAC), « dans ces zones, les médecins éligibles peuvent bénéficier de toutes les aides à l’installation et au maintien, à l’exception des aides conventionnelles et des exonérations fiscales », précise l’ARS.
L’agence précise également qu’une attention particulière est portée aux quartiers prioritaires de la ville, « dont les habitants sont confrontés à des difficultés particulières en termes de besoins de santé ».
Plus aucun territoire épargné
Depuis 2017 et le précédent zonage médecins, la situation de la région s’est aggravée. En quatre ans, 8,2 % supplémentaires de la population vivent dans une zone à faible densité médicale. C’était le cas de 67,9 % des habitants à l’époque, dont 21,9 % en ZIP et 46 % en ZAC. Une partie des territoires est donc passée de ZAC à ZIP.
Plusieurs actualisations ont eu lieu entre 2017 et 2021. Celles intervenues en juin 2018 et mars 2019 visaient uniquement les départements de la Nièvre et l’Yonne, « soumises à des difficultés particulières en termes de démographie médicale ».
Les révisions suivantes, en 2019, 2020, 2021, concernaient à nouveau les départements précités mais aussi la Haute-Saône, le Territoire de Belfort, la Côte-d’Or, la Saône-et-Loire et le Doubs. Le zonage de mars 2022 impacte cette fois-ci l’ensemble des départements de la région.
En plus des critères pris en compte par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) pour calculer l’indicateur d’accessibilité potentielle localisée (APL) qui détermine les zones sous-denses, l’ARS souligne avoir également pris en compte : la façon dont s’organise réellement le recours aux médecins généralistes sur le territoire régional, les départs en retraite possibles de médecins généralistes à cinq ans et le taux de renouvellement « naturel » de chaque territoire en médecins généralistes.
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