Baromètre des droits des personnes malades 2023

Selon un Français sur 4, le droit de choisir son médecin ou son établissement de santé n’est plus garanti

Par
Publié le 30/03/2023

Crédit photo : Freepik

À la question, le droit de choisir votre médecin ou votre établissement de santé est-il bien respecté ? 14 % des patients ont répondu "mal appliqué" et 9 % "très mal appliqué". 36 % jugent ce droit "très bien appliqué" et 41 % "plutôt bien appliqué", selon le dernier baromètre 2023 des droits des personnes malades publié par France Assos Santé le 27 mars. Ces proportions sont à peu près identiques pour le droit à ne pas se voir refuser un soin par un professionnel ou un établissement de santé pour des motifs discriminatoires. Seuls 7 % des patients sondés pensent que le secret médical est plutôt mal ou très mal appliqué. À l’inverse une part plus importante d'entre eux sont d'avis que l'engagement d'un recours pour une indemnisation en cas de problème grave lié aux soins est un droit mal appliqué (26 %) ou très mal appliqué (9 %), soit 35 % d'entre eux. Même sentiment (30 % au global d'avis défavorables) pour la question "Être informés sur le coût des soins et des frais qui restent à votre charge (prix et niveau de remboursement)". Concernant la représentation des usagers de santé, les acteurs en lesquels les patients font le plus confiance, sont justement les associations de patients (54 %, + 6 points), les complémentaires santé (mutuelles et assureurs privés) (52 %, 5 points) et les ordres et syndicats de médecins (37 %, + 5 points). La confiance s'érode envers les administrations (21 %, - 11 points) et les syndicats de salariés (17 %, - 3 points). Sur la connaissance des patients avec les instances de représentation, elle progresse par rapport à 2022, se situant à 28 % (+ 3 points) pour les commissions des usagers dans les hôpitaux (CDU) et à 43 % (+ 6 points) pour les commissions de conciliation et d'indemnisation des accidents médicaux (CCI, ex CRCI). Quant aux garanties pour obtenir un emprunt, 24 % des Français jugent avoir rencontré des difficultés dans le cadre d'un crédit immobilier pour des raisons de santé. 14 % des répondants ont reçu une proposition d'assurance avec surprime (21 % pour les ALD), 16 % une proposition d'assurance avec des garanties réduites (22 % pour les ALD) et pire, 12 % carrément un refus d'assurance en raison de l'état de santé (19 % pour les ALD).


Source : lequotidiendumedecin.fr