Courrier des lecteurs

Vos retours sur la grève des 1er et 2 décembre

Publié le 17/12/2022
Début décembre, plusieurs milliers de médecins ont fermé leur cabinet pour exprimer leur ras-le-bol. Selon les syndicats de libéraux, entre 70 et 80 % des praticiens ont fait grève sur ces deux journées. La Cnam, quant à elle, a annoncé ne pas avoir constaté de baisse d’activité chez les spécialistes et parle d’une baisse de 30 % seulement chez les généralistes.

Crédit photo : Aude Frapin

Rappel aux novices : quand on sait qu’on fait grève, on annule tout. Sinon, c’est le « en même temps » cher à Manu. J’ai téléphoné aux patients qui avaient rendez-vous et ils ont très bien compris. Que du bon en retour. Les potes, ne lâchez rien : on est exploités par des moldus. Ne l’oubliez pas en vous regardant dans la glace.

Dr Scared

Bon, une grève avec fermeture des cabinets se traduit en principe par l’absence de consultations. Donc être gréviste et assurer des consultations, ce n’est pas être gréviste. Moins 30 % de transmissions, cela correspond à ce que l’on attend d’une grève. Je ne vois pas 80 % des médecins suivre une grève. Cela ne s’est jamais vu, les médecins étant généralement très individualistes.

Dr Pierre56

Ben voyons… Dans ma région, plus de 80 % des généralistes n’ont pas travaillé. Les pharmaciens n’ont pas vu l’ombre d’une ordonnance du jour. Les chiffres de la Cnam sont faux. Les généralistes sont remontés comme des coucous et la grève va être de plus en plus dure avec, à l’issue, beaucoup de défections…

Dr Cocolasticot

Je n’ai pas fait grève. Ça ne fait qu’embêter les patients, surcharger les urgences (qui n’en ont pas besoin !) et les décideurs s’en foutent complètement. D’ailleurs, y a-t-il eu une réaction politique à cette grève ? Non !

Dr Éric B

Solidarité Il est des moments où il faut savoir se regarder dans la glace et savoir ce que l’on vaut : pour nous, pour la population, pour nos familles, et ne plus sacrifier nos vies pro et perso pour bien peu de choses. Il en va de la survie de nos plus jeunes confrères, donc stop à l’égoïsme et à l’individualisme.

Dr Hervé L


Source : Le Généraliste