Régulièrement, les généralistes libéraux sont épinglés par la presse et les associations de patients car certains refusent de participer à la permanence des soins.
Outre l’engagement de ces collègues, qui travaillent plus de 35 heures pour la plupart, nous dévons également mettre en lumière les difficultés rencontrées par certains qui prennent leur tour de garde.
C’est ainsi qu’au début du mois d’août, j’ai pu vivre ce constat. J’ai été appelé à 20 h 30 par le 15 pour un enfant hébergé dans une colonie d’une commune distante de 10 km qui présentait une « petite plaie » du cuir chevelu suite à un jet de projectile. Quelque peu agacé d’être appelé à cette heure de prise de fonction (je terminais juste mes consultations), j’ai expliqué à la collègue régulatrice qu’il n’était pas normal que les confrères situés à proximité n’y soient pas allés auparavant, et que je ne suturais pas dans un camping (lieu d’hébergement de la colonie). Mon interlocutrice, très sèche et arrogante, m’a expliqué que j’étais très anti-confraternel et que si je ne me déplaçais pas, elle ferait un signalement à l’Ordre. Je suis donc allé voir ce bout de chou (je ne refuse jamais de consulter des enfants) et j’ai réalisé une suture d’une plaie survenue à 17 heures (mes collègues à proximité n’ont pas voulu recevoir cet enfant) après un aller-retour à mon cabinet (durée totale : 1 h 30). Le jeune moniteur accompagnant n’avait pas les documents administratifs de l’enfant.
La question financière n’est pas ma principale préoccupation mais je suis quelque peu décontenancé de voir ce manque total de respect du médecin de garde, qui n’est pas nécessairement un lampiste et qui doit être aidé dans sa pratique.
Pierre Frances, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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