Il y a quelques jours, un message électronique m’informait que la Sécurité sociale était sur le point de recruter des médecins conseil au sein de l’Assurance maladie (14 au sein de la région Occitanie, 200 au niveau national, et le recrutement doit être également important pour les autres régimes). Le but est « d’élaborer des programmes d’action pour analyser les comportements (prescription et consommation de soins) ».
Il est vrai que travailler au sein de cette structure semble quelque peu alléchant : 35 heures par semaine, tickets restaurant, salaire qui méprise le calendrier officiel (13e et 14e mois de rémunération), possibilité de télétravail évitant de se contaminer vis-à-vis du Covid-19.
Bref, une opportunité que certains jeunes confrères ne vont pas hésiter à saisir. Mais cette annonce reste saugrenue à une période où on martèle de manière régulière les problématiques concernant la santé de concitoyens vivant dans des déserts médicaux. Nombreux sont les politiques qui dénoncent cet état de fait qui ne permet plus à certains Français de bénéficier de soins de qualité. Or il est certain qu’en recrutant des médecins à des postes administratifs, on réduit d’autant le nombre de libéraux sur le terrain.
Ne serait-il pas logique de demander, dans ces administrations, à recruter parmi les médecins retraités (certains accepteraient) ou de demander le concours d’IPA ?
Il est étonnant de voir qu’après les erreurs concernant le numerus clausus, nos politiques ne pensent pas à consulter la base pour récolter des idées qui tiennent la route en ce qui concerne les déserts médicaux.
Dr Pierre Frances
Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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