Dans notre parution du lundi 15 novembre (n° 2964), Thomas Mesnier, rapporteur général du PLFSS et médecin urgentiste, s’est exprimé sur les amendements qui prévoient le transfert de certaines compétences des médecins généralistes vers les paramédicaux, adoptés en première lecture par l’Assemblée nationale et le Sénat. Son discours n’a pas manqué de vous faire réagir.
Thomas Mesnier affirme dans l’interview : « S’agissant de l’amendement qui prévoit un accès direct chez les orthophonistes, l’objectif est d’évaluer si cette mesure leur permet d’être plus efficaces. En raison des nombreuses prescriptions, les files d’attente sont parfois très longues. Pourtant, certains problèmes, quand ils sont pris en charge tôt, pourraient être réglés en quelques séances. » Ne confond-il pas son imaginaire avec la réalité ? A-t-il des chiffres pour étayer son raisonnement ? Bien sûr, il rétorquera qu’il a dit « certains », une façon de dire sans dire, de parler pour ne rien dire, et de faire croire, bref de se rassurer vis-à-vis de ses propres décisions… Il faut par ailleurs avoir du culot pour dire que le généraliste « doit rester le pilier des soins primaires » alors qu’il ne l’est plus depuis longtemps, alors que toute la politique actuelle est de gérer la pénurie en camouflant la poussière sous le tapis…
Dr Yves A
Le démantèlement de la médecine générale a commencé. La disparition des médecins traitants dans certaines zones est un fait. Les transferts des compétences de généralistes actent la disparition des médecins traitants. L’impéritie des politiques est responsable de cette situation. L’avenir se fera autrement. Le généraliste sera sans doute un organisateur de la sous-traitance des compétences du médecin traitant actuel par toute une série de professionnels de santé. La place de la télémédecine en soins primaires va augmenter par la force des choses. Adieu le médecin généraliste…
Dr Pierre V
C’est vous qui le dites
« De toutes les formes possibles de régulation, ils ont décidé de voter la plus idiote »
Histoire des revues scientifiques : grandeur et décadence
Régulation de l’installation : une fausse bonne idée
Aptitude physique