Cet hygiénisme qui se développe me terrifie pour nos enfants, appelés à vivre dans un monde qui a peur de tout et qui ne vit qu’avec la hantise de mort. Vacciner tout le monde au mépris du risque infectieux authentifié, comme nous l’ont appris nos maîtres infectiologues qui ne sont plus, ne serait-il pas en fait l’expression d’une incapacité à mener, pour notre ministère de la Santé, une vraie politique médicale basée sur Evidence-Based Medicine, dont on nous rebat les oreilles en permanence ? On est au 21e siècle et la médecine redevient aussi aveugle que celle du Moyen Âge !
Dr Philippe G
L’hygiénisme dont vous avez peur est responsable d’un formidable allongement de la durée de la vie, dont bénéficieront vos enfants et vous-même. Ce jour, ce sont les antivax qui sont les peureux, et non pas les vaccinés, qui n’ont pas plus peur que vous de mourir.
Dr Pascal B
C’est une pandémie, donc une épidémie mondiale. Vaccinons d’abord les sujets à risque dans le monde. Et après, voyons pour les enfants et la 3e dose…
Dr Sylvie C
Sauf comorbidité importante, je n’engage déjà pas ma responsabilité de vaccinateur chez les 12-17 ans, pour lesquels il me semble avoir lu que le risque de complication était huit fois supérieur avec le vaccin qu’avec la maladie, alors encore moins chez les 5-11 ans… Ce serait évidemment très différent si les vaccins empêchaient la transmission du virus car on pourrait évoquer une balance bénéfices-risques collective qui, en l’occurrence, n’existe pas. Il viendra un moment où les fantasmes politicards devront s’effacer derrière les réalités scientifiques.
Dr Patrice M
Je pense que cette vaccination est possible mais avec un vaccin « classique » et non expérimental. Valneva vient de terminer sa phase 3 avec un beau succès sur l’immunité, devant tous les autres, et la méthode de fabrication ne pose aucun problème sécuritaire puisqu’elle est basée sur du virus atténué. En plus, le vaccin se conserve à température ambiante. Il sera disponible dans deux mois. Pour l’instant, on en parle peu car Pfizer bloque, je pense, beaucoup de canaux de communication.
Dr Jean S
Êtes-vous favorables à l’accès direct des patients aux kinés et orthophonistes ?
Comment ajouter de la difficulté aux difficultés… Déjà que l’on n’arrivait pas à trouver ce type de soins pour les patients qui en ont besoin… Là, ça va être encore plus difficile.
Et sans envisager que certains aillent se spécialiser dans l’accès direct et, ainsi, pouvoir travailler plus vite et moins bien.
Dr Marc C
Ce sont des professions paramédicales, c’est-à-dire littéralement qu’elles travaillent à côté d’un médecin, pas toutes seules. Point.
Dr Eve L
Les spécialistes se disent trop souvent débordés, invoquant un planning hyperchargé face aux sollicitations du médecin traitant. La réalité est un manque de discernement dans les priorités de leur planning ou un manque de confiance à l’égard du généraliste demandeur. Commence alors pour ce dernier un interminable jogging téléphonique pour quémander une prise en charge technique qui pourrait éviter un passage par des urgences débordées. Les médecins traitants seraient bien inspirés de relever ce défi. Par exemple : améliorer leurs compétences techniques ; mutualiser leurs matériels d’explorations basiques (radio, ECG, écho-doppler…) ; exiger une revalorisation de l’acte intellectuel et de l’acte technique à hauteur de la prestation spécialisée.
Dr Jolimo
C’est vous qui le dites
« De toutes les formes possibles de régulation, ils ont décidé de voter la plus idiote »
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Éditorial
Mobilisés en permanence…
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