Un interne se suicide tous les 18 jours. Cette situation intolérable reflète le manque total de dialogue ainsi qu’une prise en charge psychologique très minimaliste des étudiants, qui doivent le plus souvent pallier le manque criant de professionnels de santé dans les hôpitaux mais aussi sur le terrain.
Cette constatation glaçante ne doit pas nous faire oublier la détresse des généralistes. Le nombre exact de confrères qui se suicident n’a jamais été véritablement établi. Un leader syndical mettait notamment en avant que la prévalence des passages à l’acte chez les médecins était équivalente à celle des agriculteurs. En 2014, un hebdomadaire soulignait que cette prévalence avoisinait les 45 cas annuels.
Au-delà de ces valeurs, qui sont toujours contestables, nous voyons que les médecins sont avant tout des êtres humains. Ils s’imprègnent des problématiques (maladies, malheurs, agressivité) des patients mais aussi des vexations des pouvoirs publics, qui ont une grande facilité à trouver le responsable du dysfonctionnement de notre système de santé…
Peu de médias ou de politiques relaient la problématique du mal-être des généralistes, qui peinent de plus en plus à effectuer leurs tâches. C’est dramatique car ces professionnels sont des espèces en voie de disparition, que nous devons protéger.
Dr Pierre Francès, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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