Courrier des lecteurs

Êtes-vous prêt à travailler au-delà de 65 ans pour pallier la pénurie de médecins ?

Publié le 24/09/2022
Vous êtes nombreux à avoir réagi à notre dernier sondage. 63 % des répondants ne sont pas prêts à exercer après 65 ans pour pallier la pénurie de généralistes, 31 % le sont et 6 % « ne savent pas ». Florilège de vos commentaires.

Crédit photo : GARO/PHANIE

Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Les jeunes ne s’installent que frileusement et les anciens devraient bosser encore… Alors qu’il n’y a pas 20 ans, on instaurait le mécanisme d’incitation à la cessation d’activité (Mica). Ce sont les mêmes qui ont créé le Mica et qui demandent désormais aux généralistes de bosser plus.

Dr Bruno

J’ai arrêté à 61 ans et je suis bien content de profiter. Les cimetières sont pleins de gens qui se pensaient indispensables.

Dr Marc C

À 77 ans, j’exerce toujours mon métier avec passion, conviction, curiosité, critique, créativité. Mais certainement pas dans l’esprit de notre système de santé actuel.

Dr Michelle D

À 70 ans, j’ai touché à tous les aspects du métier et je ne l’abandonne pas : gardes et temps partiel à l’hôpital de 30 à 40 ans, consultations et visites à domicile de 40 à 50 ans, tenue de dossiers informatiques et rôle de médecin traitant de 50 à 60 ans, coordinateur PDSA et gardes postées de 60 à 70 ans, téléconsultations sur plateforme de 70 à 80 ans. Peut-être qu’entre 80 et 90 ans, je redeviendrai enfin… un simple patient.

Dr Dominique S

J’ai 74 ans et je n’ai jamais arrêté de travailler après avoir cédé mon cabinet il y a 10 ans : médecin en CVI, bilans de santé, médecin de prévention à l’Inrae, puis téléconsultations actuellement, ce qui répond à une demande énorme de patients parfois en détresse ou en danger vital parce qu’ils n’ont plus de médecin traitant, et qui permet de désengorger les urgences. Et je n’ai pas l’impression de me sacrifier. C’est intellectuellement stimulant et cela arrondit les fins de mois.

Dr Jean S

J’ai 72 ans. Je suis en retraite depuis 5 ans et remplaçant en province depuis 3 ans. Pour moi, c’est un devoir vis-à-vis de mes collègues de campagne débordés ! Je travaille deux à trois jours par semaine pour maintenir une présence dans un secteur – le Limousin – en pénurie complète de médecins. La population y trouve largement son compte, surtout les populations âgées.

Dr Patrick M


Source : Le Généraliste