Il y a quelques jours, nous (équipe médicale et paramédicale) avons réceptionné un patient que nous connaissons bien. Veuf de 57 ans, il est porteur d’une néoplasie en phase terminale. Son frère a accepté de l’héberger pour sa fin de vie.
Le service d’oncologie l’a transféré un après-midi et nous avons reçu deux appels, le premier du service d’HAD, qui nous a expliqué que leur intervention était programmée pour régler le volet social (la fille de 17 ans du patient devait aller à l’orphelinat), le second d’un prestataire mandaté pour assurer la gestion d’un port-à-cath.
Nous avons été quelque peu contrariés pour plusieurs raisons : tout d’abord, la question sociale avait déjà été réglée avec le frère qui prend en charge la fille du patient ; ensuite, nous n’avons pas compris comment gérer la voie centrale d’un patient qui n’en avait pas.
Nous avons appelé le cadre de santé du service, qui nous a expliqué que ces dispositions étaient une forme d’automatisme mais qu’à aucun moment on ne demandait l’accord du médecin traitant…
Comme quoi, être le médecin de famille n’a pour fonction que de s’exécuter, et sa manière de travailler en équipe, sans autre prestataire que ses acteurs de santé à proximité, est le cadet des soucis des hospitaliers.
Dr Pierre Francès, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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