De nombreuses voix se sont élevées pour obliger les généralistes libéraux à ne pas déserter leur poste à Noël. Ainsi, M. Frédéric Valletoux, qui représente la Fédération hospitalière de France, a dénoncé le comportement de certains généralistes qui osent prendre des vacances entre le 20 décembre et le 3 janvier. En parallèle, certains préfets n’ont pas hésité, durant cette période, à réquisitionner des médecins qui n’avaient pourtant pas démérité au début de la pandémie.
En ce qui me concerne, je suis resté sur le pont car je me suis inscrit il y a quelques mois sur différents postes aux urgences du CH de proximité (eh oui, les généralistes peuvent être utiles dans ces services). Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'il me faudrait travailler avec un nombre de collègues très réduit malgré le plan blanc. J’ai repris une aile le 30 décembre à 19 heures en sachant la veille de ma prise de poste que, durant les 12 heures avant mon intervention, le service des ambulatoires ne serait pas assuré.
Aussi, M. Valletoux, avant de fustiger la « désinvolture » des généralistes libéraux qui travaillent pour la plupart plus de 50 heures par semaine, allez faire un tour dans certains services hospitaliers. De cette manière, vous pourrez voir et comprendre que les soignants, libéraux ou non, sont tous épuisés, et aspirent à du repos ! Quant aux préfets, il ne faut pas oublier qu’ils appliquent la consigne de l’exécutif…
Dr Pierre Frances, Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales)
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