Dans les pays nordiques, les médecins ne travaillent pas comme chez nous et leurs pays ont l’air de fonctionner au moins aussi bien, avec l’agressivité en moins… Notre passion pour ce métier ne devrait pas nous amener à sacrifier nos proches et notre vie personnelle.
Dr Christine B
Prendre soin de soi, c’est important. Mais être au service des autres (nos patients, même ceux pas toujours très patients !) est aussi une satisfaction, voire un plaisir. Bien sûr, c’est (trop) souvent fatiguant. Mais le soir, en se regardant dans le miroir (si nous avons la force de nous brosser les dents), nous pouvons faire la liste des bienfaits prodigués dans la journée et en être fiers.
Dr Guy V
Après deux ans d’installation, il y a vingt ans, alors que je faisais des horaires de dingue, une représentante de labo pharmaceutique bienveillante m’a ouvert les yeux. À sa question, « comment allez-vous, docteur ? », j’ai craqué et fondu en larmes. Elle m’a demandé mes horaires de travail et a halluciné, me mettant en garde contre un surmenage déjà bien amorcé. J’ai écouté ses conseils et réduit un peu mon activité. Sans cela, j’allais dans le mur…
Dr Galilea
Ne pas perdre sa vie à la gagner, c’est la devise que j’ai appliquée. En activité, je m’octroyais une journée par semaine durant laquelle je ne mettais pas les pieds au cabinet, ce qui me permettait de faire autre chose : famille, sport, formation… J’ai toujours pensé que c’est ce qui me permettait de tenir les 60 heures par semaine (5 jours à 10 heures + gardes + formation en soirée + formation des internes de MG). Ensuite, je n’ai pas joué les prolongations : à 64 ans, ayant suffisamment de trimestres de retraite, j’ai arrêté, malgré l’absence de successeurs après trois ans de recherche et l’absence de candidats parmi les 80 internes que j’ai contribué à former.
Dr AirGiAime
C’est vous qui le dites
« Majorer les tarifs dans les déserts ? Il faut arrêter avec ces carottes »
Éditorial
Alerte aux déficits !
Débat
Faut-il réguler l’installation des seuls médecins en secteur 2 ?
Enquête flash : les médecins prêts à la grève pour la liberté d’installation