PARIS
Depuis trente ans, Yann Kersalé utilise la lumière pour donner un nouveau regard sur les architectures (la cathédrale Saint-Denis en 1999) ou les paysages (le jardin du musée du quai Branly, 2005). Avec le noir, il révèle la couleur, les ombres, la composition. S’inspirant de sept lieux qu’il a mis en lumière dans sa Bretagne natale en 2011, il a filmé « la matière-lumière » au crépuscule et installe ses nouvelles créations lumineuses dans des boîtes noires à l’espace infini, avec une musique de murmures et bruits captés sur les sites. Ainsi revivent le Chaos du diable à Huelgoat, les alignements de mégalithes à Carnac, le Radôme de la Cité des Télécoms à Pleumeur-Bodou, Océanopolis à Brest, le Sillon noir à Pleubian, le phare de l’Île Vierge à Plouguerneau et la ZAC de la Courrouze à Rennes. Une immersion magique dans un monde de lumières.
« Yann Kersalé - Sept fois plus à l’Ouest », Espace Fondation EDF (http://fondation.edf.com), jusqu’au 4 mars. Entrée libre de 12 à 19 heures, sauf le lundi et les jours fériés.
LE HAVRE
Les 50 ans du MuMa
Premier musée-maison de la Culture inauguré par André Malraux en 1961, le MuMa (Musée d’art moderne André Malraux), dédié à l’art sous toutes ses formes, renoue pour ses 50 ans avec sa vocation avec deux expositions. « 1961, Construire le musée imaginaire » retrace la genèse de ce musée ouvert (architectes R. Audigier et G.Lagneau) sur le front de mer avec sa sculpture emblématique, « le Signal », d’Henri-Georges Adam, et « Les Territoires du désir ou les métamorphoses d’un musée imaginaire » établit un dialogue entre les collections modernes et contemporaines. Douze expositions dossiers, une par semaine, mettront en exergue une œuvre phare du musée. L’une d’entre elles célèbre le retour des « Blanchisseuses » de Degas, volée au musée en 1973 et retrouvée récemment sur le marché de l’art américain. La tradition d’audace et de dialogue est toujours là.
« On n’est pas sérieux quand on a... 50 ans - 50e anniversaire du MuMa (www.muma-lehavre.fr), jusqu’au 29 janvier.
ANGERS
Jacques Villon
Jacques Villon (1875-1963), de son vrai nom Gaston Emile Duchamp, est le frère de Marcel Duchamp, du sculpteur Raymond Duchamp-Villon et de la peintre Suzanne Duchamp. Il choisit son pseudonyme en hommage au poète français François Villon. Initié à la gravure par son grand-père, caricaturiste et illustrateur, il se consacre à la peinture à partir de 1906. Au centre des débats sur le cubisme, il crée en 1911 la Section d’or, qui réunit Gleizes, Metzinger, Picabia, Gris, Léger, Delaunay, Kupka... Ses recherches sur la structure géométrique, les motifs en plans superposés, les agencements chromatiques (série des autoportraits) le conduisent vers le paysage. L’exposition bénéficie de prêts de la famille et de collectionneurs américains, qui l’ont très vite reconnu depuis son exposition à l’Armory show en 1913 et de l’analyse de Germain Viatte, grand spécialiste de l’art moderne et contemporain.
« Jacques Villon, né Gaston Duchamp (1875-1963) », musée des Beaux-Arts d’Angers (www.musees.angers.fr), jusqu’au1er avril.
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