LA FÊTE cannoise est finie, retour aux affaires courantes. Avec la satisfaction du devoir accompli. Une sélection de très bon niveau, un palmarès consensuel, une palme et un prix d’interprétation français (« la Vie d’Adèle », d’Abdellatif Kechiche, et Bérénice Bejo pour « le Passé »), et le soutien du nabab américain Harvey Weinstein et du président du jury Steven Spielberg à notre vaillante exception culturelle.
La plupart des œuvres du festival, films d’auteur, sont programmées à l’automne (« la Vie d’Adèle » le 9 octobre). En attendant, il faut plus que jamais tenter de remplir les salles, sachant que la fréquentation est en baisse (de 11 % sur les douze derniers mois par rapport à la période correspondante de 2011-2012). Cette semaine, comme souvent, ce sont des films américains qui s’en chargent. Principalement « Very Bad Trip III », de Todd Phillips, où l’on retrouve Bradley Cooper et ses amis, entre Las Vegas et le Mexique, confrontés notamment à un chef mafieux (John Goodman). Mais aussi deux polars avec tueur en série, interdits aux moins de 12 ans, « The Call », de Brad Anderson, avec Halle Berry, et « 48 heures chrono », avec John Cusack.
On découvrira par ailleurs avec intérêt « l’Attentat », du réalisateur libanais Ziad Doueiri, d’après le livre de Yasmina Khadra : un chirurgien israélien d’origine arabe qui exerce à Tel Aviv découvre que sa femme est l’auteur d’un attentat-suicide et mène l’enquête pour savoir ce qui a pu la conduire au terrorisme. Le film est interdit dans les pays arabes parce qu’il a été tourné en partie en Israël. Dans un tout autre genre, une comédie franco-belge, « Je suis supporter du Standard », de et avec Riton Liebman, dont le héros, comme le titre l’indique, est un fanatique de football, qui fait tout pour faire gagner son équipe.
D’autres films ont à trouver leur public. Le passionnant cinéaste japonais Kiyoshi Kurosawa a tourné une série télévisée de 5 épisodes, « Shokuzai », qui sort au cinéma en deux volets. Au départ : quatre gamines ont vu l’homme qui a tué leur camarade mais, sous le choc, ne parviennent pas à se souvenir. On les retrouve quinze ans plus tard : « Celles qui voulaient se souvenir », cette semaine, « Celles qui voulaient oublier », le 5 juin. « Ginger and Rosa », de l’Anglaise Sally Potter, met en scène deux adolescentes dans le Londres des années 1970. Et encore « Polluting Paradise », documentaire du germano-turc Fatih Akin sur une décharge construite tout près des habitants, au nord de la Turquie, dans le village de ses grands-parents.
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