À l'origine de « Sage Femme » (sans trait d'union), il y a le désir de Martin Provost (« Séraphine ») de parler d'une profession qui le fascine depuis toujours. Parce qu'à sa naissance il a été sauvé par une sage-femme (avec trait d'union) qui lui a donné son sang. Cet hommage bien documenté (sur les horaires impossibles, la fermeture des petites maternités, les « usines à bébés »…) prend la forme d'une fiction jouant sur l'affectif, qui met en scène deux femmes, la sage qui pourrait être la fille, la folle qui pourrait être la mère.
La trop sérieuse et solitaire Claire, la sage-femme toute dévouée aux autres, voit revenir dans sa vie, trois décennies après sa disparition, la légère Béatrice, qui fut la maîtresse de son père. Une bonne vivante (cigarettes, alcool, jeu…) que cette Béatrice, sauf qu'elle souffre d'une tumeur au cerveau qui la condamne à plus ou moins long terme.
Chacune va apprendre de l'autre. La première le bonheur de vivre et d'une certaine liberté. La deuxième celui de ne plus être égoïste. Une leçon qui ne serait rien sans le brio des deux comédiennes, Catherine Frot et Catherine Deneuve. La première a dû se former au métier et accueille elle-même les nouveau-nés à l'issue de vrais accouchements (scènes tournées en Belgique car la loi française interdit de tourner avec des enfants de moins de 3 mois). La deuxième se régale et nous régale dans ce rôle qui envoie tous les principes de modération et de précaution par-dessus les moulins. Vive Catherine Deneuve et les femmes qui ne sont pas sages ! En prime, Olivier Gourmet et des chansons de Reggiani.
Et aussi
Et revoici « la Belle et la Bête ». Il s'agit cette fois d'une version live du dessin animé Disney de 1991, avec Emma Watson ; et un Fou aux accents homosexuels qui ont choqué en Alabama et en Malaisie.
Deux films français nous emmènent en Amérique latine : « Going to Brazil », de Patrick Mille, mêle comédie et action autour de 3 filles qui ont atterri au Brésil pour le mariage d'une amie ; et « Une vie ailleurs », d'Olivier Peyon, avec Isabelle Carré en mère partie en Uruguay récupérer son fils, enlevé quatre ans auparavant par son ex-mari.
« Fantastic Birthday » est un premier film australien, conte mêlant humour et un peu de fantastique dans lequel une adolescente introvertie voit ses parents organiser une grande fête pour ses 15 ans.
Jonathan Littell, l'auteur des « Bienveillantes » (prix Goncourt 2009), livre quant à lui un documentaire sur les enfants-soldats en Ouganda. Des ex-membres de l'Armée de résistance du seigneur, enlevés à l'adolescence, reviennent sur les lieux. Ils ont été à la fois victimes et bourreaux, témoins et acteurs d'exactions.
Siganalons le cycle « la Nuit au cinéma » au musée d'Orsay du 24 mars au 8 avril, à l'occasion de l'exposition « Au-delà des étoiles » (lire ci-contre). Sept films au programme, dont, bien sûr, « la Nuit du chasseur ».
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