DE TOUTES les soirées que l’on a récemment passées au théâtre, celle que nous propose le Théâtre de l’œuvre est la plus charmeuse, la plus délicate, la plus heureuse. Jean-Marie Besset, écrivain que l’on ne présente plus, rarement metteur en scène, réussit avec « Il faut. Je ne veux pas » un très joli diptyque qui lie, sans prétention, une pièce très connue – mais rarement jouée de nos jours – d’Alfred de Musset et une comédie brève qu’il a lui-même composée. Un thème unit les deux volets, joués dans un décor unique, avec changement à vue pour passer du XIXe siècle au XXIe. Ce thème est l’amour, le couple, le mariage, de 1840 à 2010. Une belle et jeune veuve (la délicate et fine Blanche Leleu) reçoit un de ses amoureux transis (Adrien Melin, aigu, précis, séduisant). La belle est cruelle. Jusqu’où peut-on aller sans décourager l’ardeur d’un jeune homme ? C’est ce que raconte avec esprit et alacrité Musset.
Dans « Je ne veux pas me marier », un jeune homme (Adrien Melin, vif mais vulnérable), rend visite à la jeune femme qu’il épouse le lendemain. Ils vivent ensemble – chez l’un, chez l’autre – depuis six mois. Mais, tout d’un coup, la belle (Chloé Olivères, forte personnalité, jeu tout en nuances) vacille. C’est très bien écrit, d’une plume allègre. Les jeunes gens s’expriment comme leur génération : sans précautions oratoires. C’est vif. Les fleurets ne sont pas mouchetés. Mais rassurez-vous, l’amour est plus fort que l’angoisse !
On passe une soirée très agréable. C’est drôle souvent. On sourit, on rit, on est ému, on admire le talent de ces trois interprètes pleins de grâce, très bien dirigés par Jean-Marie Besset. Courez-y !
Théâtre de l’œuvre (tél. 01.44.53.88.88, www.theatredeloeuvre.fr), à 21 heures du mardi au samedi et en matinée le samedi à 18 h 30 et le dimanche à 15 h 30. Durée : 1 h 40 sans entracte.
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