RÉVÉLÉ en France par Laurent Terzieff et Maurice Garrel qui le mettaient en scène, par Pascale Boysson qui le traduisait, Murray Schisgal parle très bien de notre monde. La fable qu’il imagine dans « le Ministre japonais du Commerce extérieur » est calquée sur « le Révizor » de Gogol mais se termine sur une scène de mélancolie et de désenchantement à la Tchekhov. Pas étonnant, Schisgal est né dans une famille d’origine russe. Son humour allègrement caustique mais sans cruauté doit aussi, certainement, quelque chose à sa culture juive.
Nous sommes en 1992 dans une petite ville du New Jersey. Le maire (Marc Berman) est persuadé que le ministre japonais du Commerce extérieur est en ville et qu’il pourrait avoir de grands projets pour la cité. Il réunit ses conseillers : le chef de la police, le médecin, une juge qui sort de cure de désintoxication (Daniel Kenigsberg, Wiliam Edino, Nathalie Grauwin). Ajoutons deux agents immobiliers intéressés (Marc Shapira et Bartholomew Boutellis) sa femme (Nathalie Lacroix) et sa fille (Ariane Pawin), adolescente neurasthénique que l’arrivée d’un couple de japonais en costumes traditionnels, le ministre (Matthieu Marie) et son assistante (Juliette Savary), va réveiller.
Le spectateur sait très vite que les Japonais sont en fait deux comédiens sans grand talent qui viennent d’aller passer une audition pour jouer dans… « Miss Saïgon ». Stéphane Valensi, qui s’intéresse particulièrement à l’œuvre de Schisgal, le traduit, le met en scène, signe un spectacle très amusant et fin, soutenu par une excellente distribution.
Théâtre 13 (tél. 01.45.88.62.22, www.theatre13.com), jusqu’au 16 décembre, à des horaires différents. Durée : 1 h 40 sans entracte. Texte publié par « l’Avant-Scène théâtre » (12 euros).
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