« Vendeur », de Sylvain Descloux

Une bonne affaire

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Publié le 02/05/2016
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Cinéma-Vendeur

Cinéma-Vendeur
Crédit photo : DR

Le titre n'est pas accrocheur. L'activité du héros, la vente de cuisines, non plus. Sans parler des décors, zones commerciales et hôtels impersonnels. Et pourtant ça marche.

Serge est un vendeur et un très bon. Il va de ville en ville pour donner un coup de fouet au chiffre d'affaires et servir d'exemple à des collègues moins efficaces ou moins motivés. Il ne déteste pas cette vie de solitaire, avec ce qu'elle implique d'amours tarifées et de paradis artificiels. Jusqu'au jour où son fils, avec lequel il a des relations très relâchées, a besoin d'un travail…

S'il raconte une histoire très ancrée dans le réel – l'univers de l'entreprise, souvent impitoyable à l'heure de la crise –, Sylvain Descloux se garde de sombrer dans le naturalisme et, centrant le récit sur la relation père-fils, donne à ses personnages une épaisseur qui suscite l'empathie. Aidé en cela par un Gilbert Melki qui mérite davantage de premiers rôles de ce type. Pio Marmaï et Sara Giraudeau ne déméritent pas dans une distribution riche en fortes personnalités.

On découvrira également mercredi, parmi les nouveautés sur grand écran, « Un homme à la hauteur », de Laurent Tirard, remake d'une comédie argentine qui fait de Jean Dujardin un homme de petite taille amoureux d'une grande perche incarnée par Virginie Efira. Et « Mr Holmes », de Bill Condon, avec un Sherlock Holmes de 93 ans joué par le grand Ian McKellen.

Renée Carton

Source : Le Quotidien du médecin: 9493