Si l’on considère la Jeep de la deuxième guerre mondiale comme appartenant à la famille SUV – il faut quand même avoir de l’imagination –, Jeep n’a de leçon à recevoir de personne pour tout ce qui a trait de près ou de loin aux SUV et crossovers.
Depuis 75 ans, la marque américaine a produit 18 millions d’exemplaires de ces véhicules surélevés, étiquetés baroudeurs, capables d’évoluer aussi bien dans la boue que sur le macadam. Le lancement du Compass (4,394 m) arrive à point nommé pour perpétuer une tradition presque séculaire. Wrangler, Cherokee, Renegade, Compass, la famille est désormais au complet.
Avec le Compass (boussole), Jeep comble le vide laissé par la première génération, lancée sous la gouvernance Mercedes. Finition approximative, motorisations faiblardes, look passe-partout, le Compass à la mode germanique n’a pas laissé une trace indélébile dans l’histoire. Le nouveau a heureusement d’autres arguments à faire valoir.
Pour fêter la renaissance du Compass, Jeep a abondamment puisé dans la banque d’organes du groupe Fiat-Chrysler (FCA). Notamment pour ce qui concerne la plate-forme et les motorisations. Le Compass a du caractère, une vraie personnalité, mise en valeur par sa calandre à sept ouïes verticales et sa signature à LED. Habillé de blanc, coiffé d’un toit noir de barres en aluminium, il fait volontiers le beau.
C’est à bord que cela se gâte un peu. Contrairement au 3008 et au Tiguan, qui font la part belle au digital, le Compass reste confiné dans un classicisme un peu étriqué. Un mal qui frappe également le Renault Kadjar et le Nissan Qashqaï.
Pour compenser cette faiblesse, il propose des matériaux et une finition de bonne facture. Le dessin des sièges, l’espace aux coudes et aux jambes (à l’arrière), la position de conduite, la vision périphérique contribuent au bien-être à bord.
De série ou en option, il dispose d’un équipement assez complet : banquette rabattable 40/20/40, système audio Beats 506 watts et 9 HP, climatisation bizone, navigation Uconnect avec écran 8,4 pouces compatible Apple CarPlay et Android Auto, caméra de recul, aide au stationnement arrière, avertisseur anticollision actif et de franchissement de ligne, passage automatique de 4X2 en 4X4 et inversement, toit ouvrant panoramique ou de couleur, etc.
Au volant, l’impression est plutôt positive. Une direction plus ferme aurait néanmoins mieux fait l’affaire. Tributaire de son tuteur Fiat, Jeep n’a hélas pas eu d’autre possibilité que de puiser dans la banque moteurs maison. À l’exception des deux blocs 170 ch, transmission intégrale, associés à l’excellente boîte auto 9 rapports, on reste sur sa faim. Encore un peu de patience.
L’an prochain, Fiat déclinera une nouvelle gamme de moteurs plus modernes et moins gourmands. Le Compass, la Renegade et la 500X piaffent déjà d’impatience !
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