Cinéma
Publié en 2005, « la Voleuse de livres » a été traduit en 30 langues et vendu à 8 millions d’exemplaires dans le monde. Son auteur, Markus Zusak, est né en Australie, mais a baigné dans les récits de ses parents sur leur enfance en Allemagne et en Autriche. Ce sont leurs histoires qui lui ont donné envie d’être écrivain, dit-il. « C’était une époque d’extrême danger et d’horreur, mais ce sont les actes de bonté accomplis durant cette sombre période qui m’ont inspiré. »
Fille d’une communiste, Liesel, 11 ans, est placée chez un couple pauvre, du côté de Munich, peu avant la guerre. Elle ne sait pas lire, les autres enfants se moquent d’elle. C’est en s’appropriant les mots, les livres – qu’elle ne vole pas mais emprunte, précise-t-elle à son ami Rudy –, avec l’aide de son nouveau père, qu’elle va affronter les épreuves et pouvoir aider, voire changer, ceux qui l’entourent, dont un jeune Juif.
On est loin de l’analyse historique, ce n’est pas le propos. Liesel ne sait rien de Hitler et du nazisme et n’en découvre la malfaisance que par bribes. Son regard ne va pas plus loin que le bout de la rue et celui du spectateur non plus. On peut le regretter, comme on peut trouver le film un peu long (2 heures 11), mais on ne peut pas ne pas être ému par le personnage et son interprète, la Canadienne Sophie Nélisse. Elle est entourée par une bonne distribution internationale (avec des dialogues en anglais mêlés d’un peu d’allemand !), dominée par Geoffrey Rush et Emily Watson. Brian Percival, réalisateur de télévision auquel on doit notamment la série « Downton Abbey », tire la mise en scène, avec de belles images hivernales, du côté du conte. À signaler également la musique du vétéran John Williams, fort belle mais envahissante. Les qualités de « la Voleuse de livres » sont souvent aussi ses défauts.
À voir aussi cette semaine
Deux réalisations françaises méritent le déplacement : « Un beau dimanche », de Nicole Garcia, avec Pierre Rochefort (le fils de la réalisatrice), Louise Bourgoin et la trop rare Dominique Sanda (psychologie, blessures, famille) ; « Mea Culpa », film d’action de Fred Cavayé avec Vincent Lindon et Gilles Lellouche (un enfant à sauver). Pour sourire, voire plus, « American Bluff », thriller loufoque seventies de David O’Russell, avec Christian Bale et Bradley Cooper ; et « les Rayures du zèbre », de Benoît Mariage, avec Benoît Poelvoorde en agent de footballeur parti chercher un futur champion en Afrique.
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