ON COMPREND ce qu’a voulu faire Marion Bierry. On comprend quel regard elle a souhaité exercer sur une très grande pièce du répertoire classique français. Mais on n’est pas forcément d’accord avec ce qu’elle met en lumière. Ici, elle se concentre trop sur une idée, le faux dévot est amoureux. C’est ce qu’elle met en scène.
Problème. On ne comprend pas bien les interprètes. Ni Claude Brasseur, ni Patrick Chesnais et encore moins Beata Nielska, qui est polonaise d’origine et à qui le metteur en scène demande de parler… polonais parfois.
Cette grosse et importante production ne convient pas au caractère de Marion Bierry, qui a signé par le passé des mises en scène remarquables de textes contemporains (Belbel) ou classiques (Corneille). Ici, elle n’est pas elle-même.
Pourtant, dans cette mise en scène du « Tartuffe », il y a une actrice qui illumine chacune des scènes où elle est présente : c’est la Dorine de Chantal Neuwirth. Un grand personnage et une interprète d’une finesse, d’une émotivité, d’une intelligence bouleversantes. Et puis il y a aussi Jacqueline Dano, qui joue la grand-mère dans sa chaise roulante et elle est touchante.
Certains des jeunes sont très bien : Julien Rochefort, Arnaud Denis. Le Monsieur Loyal de Marcel Philippot prouve en une scène brève que l’on peut se faire entendre sur ce plateau.
Marion Bierry a changé quelques répliques et l’apparition de l’Exempt est celle de Louis XIV en costume doré… Mais si on entendait plus clairement le trio essentiel, ce serait plus simple.
Théâtre de Paris (tél. 01.48.74.25.37, www.theatredeparis.com ), à 20 h 30 du mardi au samedi, à 16 heures le samedi. Durée : 2 h 10 sans entracte.
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