PLUS DE 80 œuvres (peintures, dessins et sculptures) et des ouvrages nous montrent différentes facettes de l’abstraction géométrisante de la première moitié du XXe siècle. Elles constituent une vision assez représentative de l’avant-garde russe et de l’Europe de l’Est. Bien sûr, Kandinsky, sa fougue abstraite, ses formes dissoutes et dansantes, ses masses de couleurs explosives, ses « improvisations », trônent en bonne place dans l’exposition, tout comme Malévitch, le maître du suprématisme, le plus emblématique de tous ces artistes. La plupart d’entre eux ici présents ont, comme lui, exploré les courants européens majeurs, de l’impressionnisme au « cézannisme », en passant par le fauvisme, le cubisme et le néo-primitivisme. « Purifiez-vous de l’accumulation des formes appartenant aux siècles passés », enjoignait Malévitch, qui fut suivi par Popova, Ivan Klioune, Nadiejda Udaltsova, ou encore El Lissitzky, dans l’affirmation d’une abstraction géométrique dépouillée, fondée sur la toute puissance de la couleur, sur l’autonomie des formes, sur la déconstruction de l’objet…
D’autres artistes, moins connus - Lajos Kassak, Boris Kleint, Max Bill... - sont à découvrir dans ce parcours intéressant. Ils se distinguent par le radicalisme de leurs expériences artistiques fondées sur les « sensations pures », la violence de leurs couleurs électriques et l’influence de l’esthétique des primitifs.
Ces avant-gardes constituèrent un apport formidable à l’histoire de l’art, un apport dont le timbre et l’expression sont uniques. Une tonalité poétique et un surcroît d’âme font leur spécificité.
Fondation Maeght, tél. 04.93.32.81.63.Tlj de 10 à 18 heures. Jusqu’au 13 juin.
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